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Friday 22 November 2024

Kindia / COVID-19 : Pour joindre les deux bouts, des étudiants s’adonnent au métier de cultivateur

Depuis la fermeture des écoles et institutions d’enseignement supérieur par les responsables des ministères  en charge de l’éducation Guinéenne,  à cause de la pandémie de coronavirus, les choses se compliquent pour certains apprenants qui vivent loin de leurs parents. A l’université de Kindia, les conséquences de cette crise sanitaire sont de nos jours visibles sur le terrain. Pendant cette période, les quelques rares étudiants qui ont du mal à rejoindre leurs  parents faute de moyens,  sont confrontés à d’énormes difficultés et certains d’entre eux , pour joindre les deux bouts  se sont  transformés  en cultivateurs pour avoir de quoi à manger.

Georges Donamy, étudiant en licence 2 lettres modernes, que nous avons rencontré ce jeudi 30 Avril dans un champ, nous raconte son quotidien en attendant la reprise des cours.

« Depuis la fermeture des écoles nous sommes confrontés à tous les problèmes du monde.  Comme je viens de Lola, j’ai décidé aujourd’hui de labourer les champs pour des patrons afin qu’ils me donnent un peu d’argent pour mes besoins quotidiens. J’ai perdu mes  deux parents depuis très longtemps, nous comptons sur les primes qu’on nous donne à l’Université .Malheureusement, ces institutions d’enseignement supérieur sont fermées, a cause du COVID-19. J’invite l’Etat guinéen et les personnes de bonne volonté à nous venir en aide car le moment est difficile pour nous », a expliqué l’étudiant.

Même son de cloche chez Aissata Diallo, étudiante en licence 3 linguistique. Cette étudiante qui vient de Boké, a du mal d’ailleurs à gagner son pain quotidien faute de pécules.

«Vraiment, nous traversons les pires moments lde notre vie. Je viens de Boké et kindia-Boké c’est 250 mille francs guinéens le transport. Nous ne percevons pas nos pécules et on a du mal à trouver quelque chose à manger. C’est Dieu seul qui nous nourrit ici aujourd’hui comme tout le monde d’ailleurs », a relaté  Aissata Diallo.

Ils sont nombreux ces élèves et étudiants qui, de nos jours, craignent une année blanche. En fait, nous ne voulons plus reprendre les mêmes classes l’année  prochaine. 

Kindia Aboubacar Sylla pour Lolaplus.org

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