Malgré la décision prise par les autorités guinéennes, interdisant toute forme de regroupement devant permettre la propagation du COVID-19 en Guinée, certains citoyens ont toujours du mal à respecter cette décision. A Kindia, ils sont nombreux ces fideles musulmans qui se réunissent dans les mosquées en des petits groupes pour des prières collectives. C’est le cas de ces neuf (9) fidèles musulmans, arrêtés en pleine prière ce mardi,07 avril 2020 par les forces de l’ordre et de sécurité.
Présent sur les lieux, Mama Camara, président préfectoral de la filière bois de Kindia rappelle les circonstances dans lesquelles ses membres ont été arrêtés. « J’ai fourni assez d’efforts pour interdire cette prière collective mais ici, c’est une route. Si tu viens prier en pensant que tu es seul, quand tu tournes ta tête, tu verras d’autres derrière toi entrain de prier. Même l’autre fois, j’avais interdit la prière ici et j’ai dit de ne pas faire sortir les nattes. Donc, lorsque l’information a été élargie, c’est de là que les services de sécurité ont été alertés et soudain, ils sont descendus ici et ils ont appréhendé neuf personnes qui priaient. Ils les ont jetés dans leur pick-up pour la gendarmerie mobile. Lorsqu’on a été à la gendarmerie, ce n’était pas quelque chose qui était compliquée. Nous avons demandé pardon et nous avons payé le prix de leur déplacement (carburant). Après, ils ont tous été relâchés », a-t-il détaillé.
Aujourd’hui dans la ville de Kindia, nombreux sont des citoyens qui refusent de se plier aux exigences des autorités notamment l’état d’urgence sanitaire pour éviter la propagation de la pandémie de coronavirus dans le pays.
A rappeler que toutes nos tentatives pour avoir la version des interpellés sur les raisons de cette prière collective sont restées vaines, mais des sources nous ont confirmé que c’est une instruction donnée par le Directeur préfectoral de la filière bois de Kindia de ne pas communiquer sur le sujet puisque le problème est déjà résolu.
Kindia, Aboubacar Sylla pour Lolaplus.org