Dans la préfecture de Kindia, les unités de production d’eau minérale naissent comme des champignons. Cette situation inquiète à plus d’un titre et de nombreux citoyens se demandent si les conditions hygiéniques sont respectées.
La préfecture de Kindia totalise aujourd’hui 24 unités de production d’eau en sachet enregistrées auprès de la direction préfectorale de l’environnement des eaux et forêts. Mais dans la ville, la montée vertigineuse de ces unités ne laisse pas la population indifférente. Chacun s’inquiète tout de même des conditions dans lesquelles, ces entreprises fonctionnent pour éviter des maladies liées à la consommation de l’eau.
Selon le Directeur préfectoral de l’environnement, ces usines travaillent sur la base des normes pré établies entre sa direction et les promoteurs.
« Au total nous avons 24 unités de production d’eau et de commercialisation qui sont aujourd’hui enregistrées sur l’ensemble de la préfecture de Kindia. La répartition est la suivante : commune urbaine de Kindia 6, commune rurale de Damakania 11, la sous-préfecture de Friguiagbé 5, Linsan 1, commune rurale de Mambia 1» Explique Famoro condé, Directeur Préfectoral de l’environnement des eaux et forêts de Kindia. Et de poursuivre « chaque six mois, nous envoyons des spécialistes pour visiter les sites, et donner des conseils en terme d’entretien, éviter des déchets à l’alentour des sites. On n’installe pas les unités à côté des latrines, nous veillons strictement au respect de ces normes pour épargner les citoyens des maladies. »
La prolifération de ces usines dans la préfecture de Kindia suscite quelques interrogations notamment de la part des consommateurs sur les risques liés à la production de ces eaux. Sur la question, Oumar Camara, technicien à la direction préfectorale de l’environnement, rassure « Nous avons la chance par ce que chez nous ici il pleut abondamment. C’est dire qu’il n’y a pas de risque pour la population, parce qu’avec la pluie, il y a filtration. Les risques c’est là où il ne pleut pas abondamment. Cependant c’est vrai que la prolifération des unités de production joue sur l’écosystème. » martèle Oumar Camara.
Aujourd’hui dans la ville, les produits de ces usines de production d’eau sont partout dans les marchés, notamment dans les boutiques et magasins de la place. Malgré les explications de la direction préfectorale de l’environnement, les citoyens consomment ces eaux fraichement sorties des usines avec beaucoup de crainte.
Depuis Kindia Kevin Sylla pour Lolaplus.org
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