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Saturday 23 November 2024

Kankan : une décision de la mairie mal accueillie par les femmes extractrices de sable

C’est la fin d’une longue aventure pour les nombreuses femmes extractrices de sable sur les berges du fleuve Milo de Kankan. Ce mardi, 03 Août 2021, elles ont été sommées de quitter les lieux par les autorités communales qui veulent aménager le lieu en un espace de loisir pour les jeunes.

N’ayant pas été informé à temps, ces femmes, au nombre d’une quinzaine, ont dénoncé cette attitude de la mairie de Kankan.

Kaké Kaba, leur porte-parole demande aux autorités de leur trouver une autre place « On a fait 40 ans ici, ils sont venus cet après-midi pour nous demander de quitter les lieux, on sait que c’est un domaine de l’État, ils devaient nous informer à temps avant qu’on ne fasse l’extraction du sable. Maintenant, nous ne refusons pas de quitter ici, mais ils doivent nous laisser vendre ces tas de sables qui sont là. On leur a alors proposé d’acheter les stocks, ils ont accepté, mais avec un prix relativement bas, on n’a pas accepté cela. Maintenant ils nous ont menacés de mettre des clôtures sur ces stocks de sable. Nous demandons au président d’intervenir, il ne faudrait pas qu’on nous traite comme si on n’était pas des guinéens, nous sommes des veuves et c’est ici qu’on gagne nos vies » A-t-elle dit.

Rencontré dans son bureau, le maire de la commune urbaine de Kankan, Mory Colophon Diakité a donné sa version des faits

« C’est le conseil communal qui a voté l’aménagement de cet espace qui se trouve au bord du fleuve Milo. Les garages Auto et Moto qui étaient là-bas ont été déguerpis. Mais, il se trouve que les femmes aussi enlèvent le sable pour vendre cela à côté aux populations, mais la vérité, c’est qu’elles n’ont pas été informées à temps que le travail devrait maintenant commencer, on leur a dit de venir, nous nous sommes entendus et tout est rentré en ordre. C’est soit M Kaba qui veut embellir les lieux, achète leur sable ou on leur trouve un coin pour qu’elles continuent de vendre leur sable »A-t-il laissé entendre.

En attendant qu’on leur trouve un endroit aux abords du fleuve Milo, ces femmes jurent que cette décision de la mairie de Kankan va sérieusement impacter leur rendement.

Mohamed ALY

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