Une délégation du CNT a posé ses valises le vendredi 4 mars 2022 dans la commune urbaine de Kankan. Elle a entamé les concertations avec les autorités administratives déconcentrées et décentralisées à la maison des jeunes. Mais leur mode opératoire a suscité la colère chez certains participants qui ont préféré claquer la porte.
Certains participants ont désapprouvé les concertations engagés par la mission du CNT. Ils disent avoir trouvé enfantine cette stratégie avant de bouder la salle. Antoine Dogbo Guilavogui, conseiller communal à la mairie de Kankan est l’un d’eux « On a pensé que chacun devait s’exprimer librement. Mais on a vu que c’est question réponse, que tu l’accepte oui ou non, tu dois répondre. Moi je ne peux pas accepter cela, il faut que je me défoule, il faut que je dise réellement ce qu’il faut pour que ce pays avance. Mais quand on me pose des questions du genre, qu’est-ce que tu penses de la réconciliation ? Ce n’est pas la bonne manière », a-t-il déploré
Pour lui, laisser la parole libre aux gens était le moyen le plus préférable pour obtenir un résultat satisfaisant « On devait nous laisser parler librement au lieu de faire des séries de questions et soumettre les gens à la contrainte. C’est un interrogatoire et non une concertation parce qu’ils ont toutes les questions déjà. On avait d’autres propositions à faire mais on ne nous a pas donné le temps. Dès que tu finis de répondre à leur questionnaire, on te retire le micro, et les intervenants sont sélectionnés aussi. Nous devrions passer à des débats fructueux qui pourraient apporter un plus au développement de ce pays. Mais on ne nous a pas mis dans ce cadre », ajoute Antoine Dogbo Guilavogui
Il faut noter que ces concertations vont se poursuivre demain samedi avec les acteurs des partis politiques, de la société civile, les personnes vivant avec handicap, les étudiants, les médias entre autres.
Mohamed ALY, correspondant de lolaplus.org
