Depuis plusieurs jours, le gasoil se raréfie dans la plus part des stations de service de la commune urbaine de Kankan. Les rares stations qui servent les engins sont pris d’assaut et un fil indien s’y dresse. Pour l’instant on ignore les raisons de cette pénurie de gasoil.
Interrogé, le syndicat des transporteurs accuse les responsables de stations d’être à l’origine de cette crise. « C’est très simple, si vous voyez que ces gros porteurs sont stationnés, c’est parce qu’il n’y a pas de gasoil. Les propriétaires de stations ont le carburant. Mais ils refusent d’en vendre aux citoyens. Cela fait maintenant deux semaines que nous sommes dans cette situation. Des véhicules sont là et doivent aller dans les marchés hebdomadaires. Les marchandises là sont gâtés parce qu’ils refusent de servir les engins. Actuellement? un litre de gasoil sur le marché noir se vend à 15 000 francs guinéens. Et nous sommes fatigués d’acheter là-bas », explique Aboubacar Traoré
Mamadou Saliou Diallo est un jeune chauffeur. Depuis quatre jours, son camion rempli de Cacao destination hors du pays reste stationné. « Mon camion est chargé de Cacao et je dois sortir hors du pays. Mais cela fait quatre jours que je suis là, impossible. Maintenant, ce que je veux, qu’on demande au gouvernement de nous aider à débloquer la situation. Sinon on a beaucoup souffert à Kankan. il n’y a pas de carburant dans les stations » a-t-il plaidé
La station située à Senkèfara est la seule qui sert les chauffeurs d’engins en gasoil. Le gérant explique comment il a géré ses clients.« Je ne sais pas ce qui se passe. J’ai vu l’embouteillage chez moi comme ça. On me dit qu’il n’y a pas de gasoil dans les autres stations. Hier de 16h à 21h, j’ai vendu 10 000 litres de carburant. Il y avait tellement de monde qu’on a fini par appeler au camp pour nous envoyer deux militaires. Mais aujourd’hui, on n’a pas de militaires et il y a beaucoup de véhicules stationnés », précise Mohamed Diaby
Pour l’instant, les autorités se sont pas prononcées sur cette crise de gasoil. Déjà il y a des spéculations sur une éventuelle augmentation du prix du litre à la pompe.
Mohamed ALY
