La culture du coton reste confrontée à d’énorme difficultés à Kankan précisément à Balandou. Notre rédaction s’est rendue dans cette sous- préfecture pour toucher du doigt la réalité.
Rencontré, ce paysan explique son calvaire.
Je m’appelle Faya Camara chef secteur du projet coton, 《je suis entré à Balandou en 2018. Lors de ma première campagne, j’ai recensé 1160hectares. On a pu cultiver que 925 hectares pour avoir 1998 tonnes. Mais de la manière dont on devait procéder à l’achat ça s’est passé autrement. L’achat a retardé, les cultivateurs se sont découragés malgré qu’ils aient pu vendre un certain nombre de leur produit. L’année 2019-2020, nous sommes passés à un autre recensement de 925 hectares. Nous n’avons pu avoir que 511 hectares, le rendement a été de 800kilos par hectare. Les achats ont retardé et les intra et insecticides ne sont pas venus au moment opportun, l’argent est venu tard. Ensuite, il n’y avait plus d’engrais, ni de pesticides, d’insecticide, rien n’a été acheté par le Gouvernement. Il faut que l’Etat nous aide à relancer ce projet, sinon les producteurs vont désister et le projet sera fermé, alors que nous ne souhaitons pas cela. A-t-il prévenu.
Pour cet autre cultivateur el hadj Arouna Diakité, c’est la chambre de l’agriculture qui est la cause de leurs maux《 au début les blancs qui sont venus pour monter ce projet de culture- coton nous ont beaucoup formés. Comment cultiver, à quel moment, comment emprunter du crédit ? nous nous sommes mis en corporation et grâce à eux on avait un accès facile aux intra pesticides et insecticides sans problème. Mais depuis qu’ils sont partis tout va mal. Ceux qui s’occupent de l’agriculture sont venus nous voir. Ils nous ont dit de former une société, cela n’a pas été fait. C’est ainsi qu’ils ont commencé à nous décevoir avec le difficile accès aux intrants et le retardement dans l’achat de nos produits. Déplore-t-il.
Aminata Koné
