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Wednesday 18 September 2024

Kankan : menacés de disparition, les aulacodes trouvent refuge

Les aulacodes sont une espèce d’animaux dont la viande est fortement consommée en Afrique de l’Ouest.Ils sont souvent chassés par des moyens peu recommandés, comme le feu de brousse et des appâts empoisonnés. De nos jours, ils sont menacés de disparitions.

Mais, au centre de recherche et de vulgarisation de l’aulacodiculture de Kankan, construit en 2005 à travers une coopération guinéo-japonaise, on y trouve plus 400 têtes d’aulacodes. Ces animaux y sont élevés dans des conditions enviables et cela permet aux inconditionnels de s’approvisionner en protéine.

Peu connu du grand public, le centre de recherche et de vulgarisation de l’aulacodiculture est situé au quartier Bordeaux sur la nationale Kankan-Kissidougou. Ici, les responsables élèvent les aulacodes, menacés de disparition. A croire le directeur de ce centre de recherche, Dr Mohamed Diakité, la viande d’aulacode est fortement apprécier en Afrique de l’Ouest, d’où sa chasse parfois moins peu recommandée.

 « C’est une viande très appréciée en Afrique de l’Ouest, ce qui fait que l’animal est fortement chassé et souvent par des moyens peu recommandé. Les appâts empoisonnés et les feux de brousses qui sont des facteurs qui endommages notre environnement, d’où l’idée d’élevage de cet animal, pour éviter que des feux de brousse ne détruisent notre environnement. C’est le motif fondamental » a-t-il dit.

Les tierces personnes peuvent élever les aulacodes en dehors du centre, mais cela n’est possible qu’après deux semaines de formation et la construction d’une aulacoderie.

« Ces animaux sont obtenus après une formation au centre, parce que nous ne sommes pas un centre d’élevage mais, plutôt un centre de vulgarisation, c’est-à-dire nous cherchons tous les facteurs qui entrent dans l’élevage de ces animaux à savoir : l’alimentation ; la gestion ; la santé ; le logement ; et ensuite leur entretien. Les personnes désireuses font une demande de formation qui s’étend sur 15 jours, après, on s’assure qu’ils ont construit l’habitat, pour le logement des animaux, avec des enclos à l’intérieur, nous leur livrons maintenant les animaux ».

C’est en 2006 que le centre de recherche et de vulgarisation de l’aulacodiculture a reçu 12 têtes d’aulacodes en provenance du Bénin. A partir de là, plus de 1000 têtes ont été élevées ; mais, aujourd’hui, ils ne sont que 400 dans ce centre.

« Au départ nous avons reçu douze de la part de l’institut mère. De 2006 à nos jours, nous avons donnés 1000 têtes aux gens, pour l’élevage et la consommation. Parmi eux, il existe des animaux capturés dans le milieu réel d’ici que les gens nous ont vendus » a-t-il dit.

Ce centre de recherche est peu connu du grand public de Kankan et environnant. Selon le directeur général, Dr Mohamed Diakité, des émissions radios sont fréquemment tenues dans l’enceinte du centre, ensuite des publications sont faites dans la revue scientifique de l’université Julius Nyerere de Kankan.

« Nous faisons des émissions qui passent en longueur de journée dans les radios rurales ; aussi, dans les radios privées de la place. Cela permet aux populations de s’en quérir de la présence du centre ; nous sommes aussi connus à travers des publications dans les revues scientifiques de l’université de Kankan en Guinée et ailleurs » A-t-il dit.

Le centre de recherche et de vulgarisation de l’aulacodiculture souffre d’un manque de moyens techniques et   financiers pour ses activités ; pourtant, il est rattaché au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Mohamed ALY

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