Le chef du projet adjoint par intérim et le directeur financier par intérim du projet coton de Kankan, sont dans le viseur des travailleurs de cette usine. Ce jeudi, 02 décembre 2021, ils ont exigé leur départ à travers un mémorandum adressé aux autorités de Kankan, dont nous détenons la copie. Ces deux responsables sont accusés de gestions opaques : « des ressources financières allouées par l’Etat et de l’ensemble des recettes générées par le projet (vente des graines de coton et vente de la fibre déclassée de la campagne 2018 – 2019, vendue aux filateurs maliens),
Abus de biens sociaux par l’utilisation des biens du projet à des fins privées (pont bascule, véhicules de service).
Le prolongement excessif de leur temps intérimaire qui doit maintenant prendre fin afin d’accroître la production », disent-ils.
« En conséquence, » poursuivent-ils dans leur mémorandum, « nous sollicitons leur remplacement par la promotion à l’interne des cadres du projet plus expérimentés, plus compétents et plus aptes (en attendant la recapitalisation du projet ou sa privatisation) .»
Plus loin, ces travailleurs ont fait des recommandations qui vont dans le sens de l’amélioration des rendements de cette usine y compris de leur condition de travail. « Nous faisons les propositions et recommandations suivantes: La régularisation du montant des cotisations des travailleurs au niveau de la caisse nationale de sécurité sociale, gage de la prise en charge des départs à la retraite, des allocations familiales, des accidents de travail, des maladies graves et du remboursement des frais médicaux (en un mot, la garantie de la couverture sociale des travailleurs).
Le paiement immédiat des deux mois de salaire (octobre et novembre 2021) ; le déblocage des fonds nécessaires à la commercialisation du coton graine des campagnes agricoles 2020 financement de la campagne agricole prochaine 2022-2023 ».
Joint au téléphone, Abdoulaye Magassouba, directeur général adjoint du projet coton a fait savoir qu’il ne se reproche de rien. « ils sont libres d’écrire ce qu’ils veulent, je ne me reproche de rien. C’est leur plein droit d’écrire, je ne me reproche rien, j’ai plus de 30 ans de service et je suis à mon sixième poste à Kankan, et on ne m’apprend pas l’administration » a-t-il martelé.
Mohamed Aly
