Dans la soirée de du mardi 23 juillet 2024, les résultats du baccalauréat unique, session 2024, ont été rendus publics par le département en charge de l’enseignement pré-universitaire en Guinée. Cette année, le taux national de réussite est de 24,64%.
Mais la préfecture de Kankan a enregistré un taux de 38,42%, un taux qui est largement au-dessus de la moyenne nationale. En plus de ce pourcentage, le premier président de la République, profil Franco-arabe, option sciences expérimentales, est venu de Kankan. Il s’agit de Kalil Condé, élève du lycée-collège Alpha Yaya Diallo situé au quartier Briqueterie. « C’est un sentiment de satisfaction et de joie. Je suis tellement content de ce résultat, content d’avoir réalisé mon rêve, je suis comblé de ce résultat. Le secret, c’est la révision. Avec les révisions, la patience et les nuits blanches, tout est possible.
Depuis la première année, je rêvais d’être à cette place un jour. À l’examen d’entrée en septième année, j’ai été 4ème de la préfecture et pour le BEPC, j’ai été 12ème de la région de N’Zérékoré. Avec ce parcours, j’ai donc décidé cette année d’occuper la première place en République de Guinée et c’est fait »
Si beaucoup de personnes pensent que les élèves issus des écoles Franco-arabe ne doivent être que des imams, pour Kalil, ces derniers se trompent .C’est pourquoi, le jeune bachelier de 23 ans est revenu noté ce qu’il souhaite faire à l’université. « Ce que je veux faire à l’université, c’est la médecine, à défaut, j’aimerais faire génie informatique. Ceux qui disent que les élèves issus des écoles Franco-arabes ne doivent être que des imams se trompent. Si c’était seulement pour être imam, on n’aurait pas introduit les matières exactes dans nos programmes. On a les sciences expérimentales où on fait les deux langues arabe et français. Là-bas, nous avons quatre matières communes à savoir : mathématiques, chimie, physique et biologie. »
Un autre point sur lequel Kalil Condé s’est prononcé est le fait que les écoles Franco-arabes sont négligées par les autorités éducatives de la Guinée. Pour le jeune lauréat, cette réalité doit changer et les élèves issus des écoles Franco-arabes doivent être traités sur un pied d’égalité avec ceux des écoles françaises. « Les écoles Franco-arabes sont beaucoup négligées en Guinée. On le constate par le manque de professeurs dans ces institutions d’enseignement, cela ne date pas d’aujourd’hui. Parfois, on pense que ceux qui fréquentent les écoles Franco-arabes n’ont pas de niveau en français et c’est une erreur. Vu que nous abordons les mêmes sujets et que nous parvenons à avoir les notes, on doit nous considérer comme ceux des écoles françaises», a fait remarqué.
- Mohamed ALY