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Monday 23 September 2024

Kankan/lavage auto-moto : “un homme doit s’attendre à tout”

Au bord du fleuve Milo, chauffeurs et anciens chauffeurs se sont convertis en véritable laveurs d’engins roulants. Ce travail les permet de subvenir à leurs besoins sans tendre la main aux autres.

Mamady Kaba ancien chauffeur nous parle de sa conversion vers ce métier 《J’étais un conducteur de voitures jusqu’au jour où j’ai fait un accident sur la route de Gueckedou. Depuis lors je me suis adonné au lavage des voitures et motos. Dieu merci j’arrive à subvenir entièrement à mes besoins. J’ai toujours mon permis mais ce travail m’aide énormément depuis 10 ans.

Pour cet autre laveur de voitures, un homme doit pouvoir s’adapter aux difficultés de la vie:《c’est par manque de moyens économiques que j’ai commencé à laver les voitures. Sinon avant j’étais un chauffeur de voitures. Mais ma voiture s’est calcinée et j’ai commencé à faire ce métier qui me rapporte beaucoup. Je suis père de famille et j’arrive à satisfaire ma femme et mes enfants. J’exerce ce métier depuis 20 ans. Le prix des voitures commence à partir de 30.000, les gros camions parfois 50.000, 100.000. Il ne faut pas que les jeunes hommes s’adonnent seulement à la vente de la drogue et au banditisme. Qu’ils sachent qu’on a toujours le choix》conseille Lanciné Konaté

Pour nos deux interlocuteurs, l’Etat doit essayer de revoir l’état de la route qui mène au fleuve Milo car il est en mauvais état. C’est pourquoi certains clients n’osent plus y faire descendre leur véhicule pour le lavage.

Mory Keita, conducteur de son état contrairement aux autres qui ont connu de mauvais sorts, préfère lui aussi ce métier qui lui permet de satisfaire le besoin de son foyer polygame : 《je fais cela pour ne pas voler ni agresser les gens. C’est mieux de gagner à la sueur de son front que d’être traité de voleur ou de drogué. Mes parents sont tous morts. Avec ce métier, je me débrouille bien et je ne manque pas de l’essentiel.

Pour terminer il laisse ce message à l’Etat 《ça serait bien si l’Etat nous aidait à avoir le matériel nécessaire pour le lavage des engins.

Aminata Koné, Kankan

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