La préfecture de Kankan qui ignore d’habitude les ordres de grève des syndicats commence à changer de position. Pour cette fois ci, le mot d’ordre de Conakry a été suivi à la lettre. Les profs ont boycottés les cours.
Depuis hier lundi 25 janvier, les enseignants refusent de dispenser le savoir dans les écoles. Ceci se remarque dans plusieurs établissements comme entre autres morifidjan Diabaté au quartier Senkefara, Marien Gouabi du côté de Missira, le lycée 3 avril à Corialen … Aujourd’hui les écoles sont vides, pas d’apprenants.
Mr Morlaye Condé directeur préfectoral de l’éducation revient sur la situation :
Certains enseignants n’ont pas répondu à l’appel de leur direction. Le SNE (syndicat national de l’éducation) a lancé un mot d’ordre de grève par le biais de son secrétaire général. Mais ce qui est certain, les points de revendications dont il est question sont en train d’être résolus. Nous avons reçu des missionnaires ici. Des inspecteurs venus pour payer les primes d’incitations dont un représentant de la fonction publique et du SLECG. L’intersyndicale préfectoral s’est entretenue avec cette mission. Malheureusement le syndicat avait passé un message sans tenir compte que la réunion d’aujourd’hui aurait eu lieu. Ils étaient tous là ce matin et regrettent ce qu’ils ont fait. C’est vrai que les cours n’ont pas eu lieu hier et aujourd’hui. Cependant, demain tous reprendront le chemin des écoles. En ce moment nous sommes en train de prendre la liste des grévistes qui sera centralisée.
Si pour notre interlocuteur les enseignants reprendront demain les cours, pour les syndicats du SNE c’est le contraire.
M. Mory Konaté secrétaire régional du SNE revient sur leur revendication :
Depuis hier nous avons lancé un boycott des cours qui avait été programmé sur le plan national. Nos revendications concernent les primes d’incitations pour les enseignants en situation de classe et le personnel d’encadrement. Nous nous sommes retrouvés pour décider de boycotter les cours pendant quelques jours pour voir la réaction du gouvernement. Pour la rencontre avec le DPE, nous avons échangé sur cet arrêt de cours et sur la reprise. Pour la reprise nous lui avons dit que c’est le bureau national qui décide. Pour le moment nous continuons nos activités comme prévu.
Après le pré-universtaire, les universités aussi s’y mêlent. Les enseignants chercheurs revendiquent le payement de deux mois d’arriérés et la prise en charge pour leur master.
Aminata Koné.