La pandémie de coronavirus qui frappe la Guinée depuis le 12 mars dernier, rend difficile la vie aux populations de Conakry tout comme celles de l’intérieur du pays, surtout à l’approche de cette fête de Tabaski. A Kankan par exemple, les vendeurs de moutons sont largement frappés par cette maladie. A 72 heures de la Tabaski, les clients se font rares. Certains par manque de moyens et d’autres à cause de la hausse du prix du mouton, a constaté notre correspondante préfectorale.
Ibrahima Bérété, chef des vendeurs de bétails, revient sur quelques raisons de cette situation « Pour ce qui concerne le prix actuel des moutons, le FCFA a augmenté. Et en cours de route, il y a des agents de la gendarmerie, de la police et de la brigade anti-drogue qui me réclament leur part. Soit de l’argent ou des moutons, juste pour pouvoir passer un barrage. Ensuite au Mali dans la région où nous achetons cette marchandise, il y a une crise là-bas.
Par rapport aux bœufs, nous savons tous que cette année en haute-Guinée, une épidémie a tué beaucoup de nos vaches. Cette période coïncide à celles des récoltes, donc les villageois préfèrent garder leur bêtes pour le labour d’où la hausse du prix. Sinon la tabaski de l’année dernière, le prix du mouton était à 1.200 .000 fg, mais cette année ça commence à partir de 1.300. 000 fg. Le bœuf qui était à 3.500 .000 ou 4.000 .000 fg, se négocie aujourd’hui à 5.000.000 fg voir plus », a t-il précisé.
Face à cette situation, M. Bérété, se défend. « Que les clients comprennent qu’on n’arnaque personne. Nous voulons que les choses reviennent comme auparavant. Vous savez, on achète en FCFA au Mali. Donc, si la valeur de cette monnaie grimpe à l’international, c’est une contrainte pour nous d’augmenter le prix en francs guinéens. Ce n’est vraiment pas de notre faute. Raison pour laquelle nous lançons ce cri de cœur à l’endroit des autorités afin de dire aux gendarmes, policiers et agents anti-drogue, d’arrêter de nous arnaquer et de laisser les douaniers et vétérinaires se charger de cette affaire de bétails ».
Au regard des réalités sur le terrain, nombreux sont des citoyens qui ont du mal à se trouver un mouton pour cette grande fête de Tabaski prévue pour le 31 juillet prochain.
De Kankan, Aminata Koné, pour lolaplus.org