Comme rapporté précédemment, le directeur préfectoral de la jeunesse et son homologue de la commune de Kankan sont visés par un mouvement citoyen qui exige leur départ de leur fonction réceptive. Dans un courrier adressé aux autorités de Kankan, dont nous déténons la copie, ils sont accusés entre autres de « détournement de biens publics, instrumentalisation des structures, non organisation d’événements sportifs et culturels, non implication des jeunes dans des activités, clanismes dans les programmes de dévellopmement censés impliquer les jeunes, instrumentalisation des bureaux de la jeunesse,… »
Mais sauf que le mouvement qui mène ce combat vient d’être informé qu’il n’a pas d’agrememnt, et pour contourner cette information des autorités, le leader fait savoir que désormais c’est toute la jeunesse de Kankan qui demande leur départ « Ils ont dit que nous n’avons pas d’agrement, c’est vrai. Lorsque nous avons commencé à faire des réclamations sociales, nous avons demandé un agrément pour notre mouvement, mais à l’époque, les autorités avaient refusé, elles avaient dit qu’elles ne peuvent pas donner un agrément à un mouvement qui les combat. Donc, nous avons laissé cette histoire et on s’est concentré sur nos mouvements. Maintenant les lettres qu’on a envoyé, c’est au nom de notre mouvement, qui regroupe plusieurs mouvements de jeunes ; mais, maintenant nous allons retirer cette lettre et demander leur départ au nom de toute la jeunesse de Kankan. Nous allons écrire une nouvelle lettre » a-t-il fait savoir
Si dans les jours qui suivent, ils n’obtiennent pas une réponse favorable, ces jeunes n’excluent pas de passer à la vitesse supérieure pour se faire entendre « Pour le moment, on a retiré le nom de notre mouvement, nous allons porter la réclamation au nom des jeunes de Kankan dans un nouveau courrier. Vous savez que les nouvelles autorités du pays ne veulent pas de bruit ; donc, nous allons respecter la procédure, maintenant si nous voyons qu’il n’y a pas d’avancée, nous ferons ce que nous devons faire » a-t-il laissé entendre
Pour l’instant, aucun de ces deux responsables ne veut s’exprimer sur cette actualité. Joint au téléphone, Lamine 1 Kaba (directeur préfectoral de la jeunesse) a fait savoir qu’il n’a pas été encore saisi d’un courrier, Sidiki Belmando Kaba (directeur communal de la jeunesse) a dit se référer à son bureau avant un commentaire.
Mohamed Aly