Le combat pour l’abandon des violences basées sur le genre connait un bilan positif. C’est du moins ce qui ressort du bilan 2020 de l’inspection régionale de l’enfance de la région administrative de Kankan.
M. Keïta Mohamed le chargé des questions de l’enfance de la région administrative du Nabaya dresse un résumé du bilan annuel de cette année.
Le travail de l’inspection régionale a été surtout concentré sur les domaines suivants : mariage forcé, mariages d’enfants, violence physique, violence sexuelle, viol, abandon des familles ainsi que l’excision des jeunes filles.
L’inspection a pu annuler 26 cas de mariages forcés ainsi que 17 mariages d’enfants. 54 cas de viols recensés dont 34 ont été déférés à la justice. La ville de Siguiri à elle seule totalise 28 cas de viols sur les 54 précités. Ceci s’explique par la présence des activités minières dans cette ville. Les violences physiques ont enregistré 137 cas avec seulement 73 cas déférés à la justice. Pour ceux qui abandonnent leurs familles, il y a eu 9 cas avec seulement 6 déférés. Les filles leaders ont pu sauver 4 filles de l’excision. La bonne note est que 157 villages ont déclarés avoir abandonnés l’excision ainsi que le mariage forcé.
Des familles d’accueil ont été trouvé pour les jeunes filles qui se sont enfuies pour échapper aux mariages forcés. Elles sont orientées dans des ateliers de couture. Le semestre dernier, les partenaires ont dotés les ateliers de couture de 10 machines.
Aminata Koné, Kankan
