L’épidémie de viol continue son bonhomme de chemin à Kankan. Ce mardi 1er mars 2022, un groupe de sept jeunes ont été présentés à la presse à Kankan. Ils sont accusés d’avoir violé une femme mariée. Le drame s’est produit le lundi 28 février 2022 au fleuve Milo.
A en croire que la victime faisait la lessive. C’est en ce moment que ses bourreaux se sont abusé d’elle.
L’officier de la garnison du camp Soundjata Keïta explique les circonstances dans lesquelles les faits se sont produits. « Hier à 19h, il y avait un homme qui arrangeait les pailles à côté du fleuve, c’est lui qui a entendu la dame crier. Sur le coup, il m’a appelé pour m’informer. Directement, j’ai pris une équipe, on est allé trouver que c’est vrai. Et on a pu mettre main sur trois jeunes, les autres ont fui. On a amené les trois au camp ici, puis on est allé à la trousse des autres, on les a tous arrêtés un à un chez eux. Ils sont au nombre de sept (7) », précise le commandant Ibrahima Sidibé
Larmes aux yeux, une victime d’une vingtaine raconte la scène « j’étais parti vendre de la boulette au fleuve Milo. Quand j’avais fini de vendre, alors j’ai décidé d’aider ma belle sœur à laver ses habits et les mettre au soleil. Le temps pour moi de finir, ma belle-sœur s’était déplacée. Lorsque je partais appeler cette dernière, je suis tombée dans l’eau, un d’eux m’a appelé pour partir me laver avec eux. Je lui ai dis qu’on ne se connaît pas. Et surtout, je suis une femme mariée, ils sont tous venus se jeter sur moi. D’autres m’ont doigtée et d’autres m’ont vraiment touchée. J’ai perdu mon téléphone et mon argent. Je ne les connais ni d’Adam ni d’Eve. Ils se sont jetés sur moi pourtant, je ne leur ai rien fait », a-t-elle expliqué
Interrogé, Sayba Keïta reconnaît avoir touché la victime. « J’étais avec mes amis dans l’eau, lorsqu’elle passait, je lui ai dit de venir se laver avec nous. Elle a refusé, elle a fui, je suis allé l’attraper avec mes amis. On l’a prise de force, elle n’a pas aimé. Moi je l’ai touchée. Les autres aussi l’ont touchée, mais le 7ème a juste filmé, lui il ne l’a pas touché. Ce qu’on a fait, ce n’est pas bon. Nous devons subir la rigueur de la loi, parce qu’il s’avère que la victime est la petite sœur d’un de nos amis », a-t-il reconnu
Mohamed ALY, correspondant de lolaplus.org à Kankan