Libre depuis la matinée de mardi 04 février, Fassou Goumou, incarcéré à Conakry suite à la découverte d’un suicidé à son domicile à N’Zérékoré, doit sa libération au FNDC et à la Communauté de la capitale de la Guinée Forestière.
Mardi, ils étaient nombreux ces membres du FNDC et de la Communauté qui se sont rendus chez le patriarche Hazaly Zogbélémou pour exiger la libération de Fassou Goumou. L’opérateur économique et ancien membre influent du RPG-Arc-en-ciel à N’Zérékoré avait été arrêté et transféré après la découverte à son domicile du corps d’un jeune qui s’y était suicidé la semaine dernière.
Chez le patriarche, les partisans de Fassou Goumou ont menacé de faire partir le préfet et le gouverneur si Fassou Goumou n’est pas libéré pour prendre part aux funérailles de l’homme qui s’était suicidé chez lui. « Le préfet, le maire et le commissaire central nous ont arraché notre fils par ce que l’un de ses travailleurs s’est donné la mort. Ils l’ont pris pour l’amener à Conakry. Pourtant, il aurait pu être jugé ici. Nous leur donnons le temps, Si Fassou Goumou n’est pas de retour d’ici vendredi, le jour de l’enterrement du défunt, ils auraient provoqué ce qu’ils ont voulu », a dit Eugène Loua, l’un des leaders de la communauté en présence du patriarche.
Pour sa part, Pépé Aimé Kolié, coordinateur de la communauté forestière, dira : « je veux surtout m’adresser au préfet pour lui dire que si notre fils Fassou Goumou ne revient pas, je ne pourrais rien faire face au soulèvement des hommes et des femmes. Vous qui êtes les autorités, c’est maintenant qu’il faut gérer cette affaire sinon vous seriez responsable de tout ce qui va arriver.»
Vendredi 31 janvier, un des travailleurs de Fassou Goumou, connu sous le nom de Pivi, un sourd-muet âgé d’une vingtaine d’années, a été retrouvé pendu à un avocatier dans la concession de l’opérateur économique. Il se serait suicidé dans la nuit du jeudi à vendredi 31 janvier 2020. Mr Goumou, qui avait lui-même alerté la police, a expliqué que Pivi travaillait pour lui depuis cinq ans. Mais, le défunt serait parti en Côte d’Ivoire il y a cinq mois. Là-bas, il aurait blessé quelqu’un avec une machette. « Quand je suis revenu du voyage, on m’a dit que Pivi est revenu. Je l’ai vu, il était malade, je l’ai amené à une clinique où on lui a prescrit des produits pharmaceutiques… », avait expliqué Fassou Goumou.
N’Zérékoré, Moussa Moise Camara pour Lolaplus.org