Libéré dans la nuit du 20 avril dernier, puis muté à l’intérieur du pays par sa hiérarchie, les avocats du désormais sous-lieutenant de la gendarmerie dénoncent les conditions dont leur client a fait l’objet d’extraction à la maison centrale de Conakry pour Mali yimberin.
A l’occasion de cette conférence tenue ce vendredi 6 mai 2022, à Conakry, Me David Beavogui l’un des avocats du collectif de Jacques explique que le dossier de leur client a été de nouveau enrôlé et le parquet général a requis un an de prison contre lui à son absence, et cela pourrait l’enlever définitivement dans les effectifs de l’armée.
<< Le sous-lieutenant Jacques Zakama koivigui a été libéré clandestinement dans la nuit du 20 avril 2022,muté à Mali yimberin par le haut commandant de la gendarmerie nationale. Il a été largué malade à Mamou avant de quémander son transport pour être hospitaliser à Labé et le surlendemain, il a rejoint son service à Yimberin. Nous avons été désagréablement surpris de constater que son dossier a été enrôlé le mercredi passé, le parquet a requis un an de prison contre lui en tant que complice et contre Abdoul Karim Daffé et Faro qui d’ailleurs ont été radié pendant les premières heures de la prise du pouvoir par le CNRD, parce que le président avait estimé que ce sont des coupables. Et entre-temps Zakama continuait à aller à son service. Nous n’avons pas eu la parole parce que le prévenu n’était pas présent, nous n’avons pas eu la parole parce que le Barreau avait boycotté les audiences de la Cour d’appel. Nous sommes inquiets du sort de notre client parce que tout porte à croire qu’on est en train d’organiser une mascarade tendant à le condamner et obtenir sa radiation des effectifs de l’armée >> a-t-il regretté
Face à cette situation, le collectif des avocats de Jacques Zakama koivogui, demandent le rabattement à la cour d’appel de Conakry pour bénéficier le droit à la défense
<< Nous avons demandé le rabattement devant la cour d’appel, nous avons demandé à la formation collégiale de rabattre le délibéré de lui permettre au nom du principe sacro-saint du droit à la défense de permettre à Zakama d’être jugé même par prévenu excusé ou alors qu’il comparaît devant leur cour pour qu’il puisse bénéficier le droit à la défense et qu’il n’y ait pas un innocent condamné et un coupable libéré c’est l’objectif de notre communication. Nous sommes forts de quelques choses c’est les témoignages d’un des éléments des forces spéciales qui a été requis par voie huissiers qui est versé dans le dossier de la procédure où le témoin dit qu’il a vue Jacques Zakama ce jour à genoux arme braquée sur lui par les soldats Abdoul Karim Daffé et Faro. Et le montant a été emporté de 246 millions de francs de la dame Saran Cherif. Mais avec cette allure du parquet général je pense que nous ne sommes pas dans la logique de la recherche de la vérité mais dans une logique de condamnation des prévenus c’est cela notre inquiétude. Et cela se confirme parce que le début de cette procédure, nous avons eu de soupçon d’ingérence dans cette affaire. Mais aujourd’hui c’est confirmé parce que le 5 avril dernier quand nous avons eu l’arrêt de la cour d’appel, nous avons remis à un huisier qui a signifié au régisseur du procureur général pour leur demander de libérer Jacques Zakama koivigui. À 22 heures 30, le haut commandant de la gendarmerie nationale s’est rendu à la maison centrale, il a extrait notre client cette nuit-là et lui a demandé de présenter les excuses à hiérarchie, mon client n’a pas obtempéré >> a révélé maître David Beavogui un des avocats de l’officier de police judiciaire
Il faut rappeler que Jacques Zakama Koivigui a été accusé de vol et complicité de vol de 246 millions de francs guinéens le 6 septembre 2021 au pont 8 novembre, juste après le coup d’état du 5 septembre.
Aboubacar Moussa Camara