Le 1er décembre de chaque année est consacré à la célébration de la journée internationale de lutte contre le VIH SIDA. Ce mercredi le programme national de lutte contre cette maladie en Guinée a organisé dans la capitale guinéenne, une campagne de sensibilisation des populations, sur la prévention et le traitement de la maladie VIH, à travers un carnaval allant du quartier Belle vue à l’esplanade du stade du 28 septembre de Conakry.
“Mettre fin aux inégalités, mettre fin au SIDA, mettre fin aux pandémies”, est le thème qui était au centre de cette journée.
Baldé Kadiatou Bogué vice-présidente du Regard Plus ( réseau guinéen des personnes infectées et affectées du VIH SIDA en Guinée) évoque quelques difficultés auxquelles ils sont confrontées
” Le VIH/Sida continue sa propagation dans le monde. Selon l’ONUSIDA, 37,7 millions de personnes vivent avec le virus, parmi lesquels seulement 27,5 millions sont sous traitement Anti Rétroviral. En République de Guinée, 110 mille personnes sont atteintes du VIH et seulement 48 mille personnes sont sous traitement ARV. Nous remercions les autorités gouvernementales, les partenaires techniques et financiers pour les efforts fournis pour favoriser un accès aux soins et à une prise en charge de qualité des personnes vivant avec le VIH/Sida en République de Guinée. Aujourd’hui, la Guinée dispose de 142 centres de dépistage volontaire et de 766
Sites de prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME).
Malgré les multiples efforts consentis par l’Etat Guinéen et ses partenaires, les défis restent grandement à relever pour lutter cette maladie », indique la vice-présidente du Regard Plus.
” Malgré ces efforts fournis, les difficultés persistent pour l’atteinte des trois 90 de l’ONUSIDA à l’horizon 2030 car seulement 62% de la population a accès au dépistage volontaire, 45% sont sous traitement et 23% seulement parviennent à la suppression de la charge virale. Et les campagnes de dépistage communautaire sont de plus en plus rares tandis que le pays est confronté à 7.200 nouvelles infections par an. Aussi des enfants grandissent sans connaitre leur statut sérologique et les rares enfants dépistés positifs ne sont pas toujours mis sous traitement ARV.
L’implication de la communauté et la disponibilité des intrants dans les sites favoriseraient l’atteinte du 1er 90 et j’exhorte les autorités et les partenaires
à appuyer la Guinée dans ce sens. La défaillance de la chaine d’approvisionnement, les ruptures des ARV observées çà et là dans les sites de prise en charge notamment, les molécules de la deuxième ligne et celles pédiatriques constituent un frein pour l’atteinte du 2ème 90; ce qui affecte dangereusement la vie ” a-t-elle soulignée
Aboubacar Moussa Camara
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