Le ministère de l’information et de la communication en collaboration avec les associations de la presse à organisé trois jours de panels à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse qui est célébré chaque 3 mai dans le monde.
Madame le ministre a également magnifié les progrès enregistrés par le gouvernement qui vient de franchir un pas important dans la bataille du numérique à travers la signature du contrat commercial pour la numérisation complète de l’éditeur public RTG
Ci-dessous le discours intégral de la ministre de l’Information et de la communication
C’est pour moi un insigne honneur de prendre la parole devant cette auguste assemblée réunie autour d’un idéal commun : celui de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse.
Ma joie est d’autant plus grande Monsieur le Président que la liberté de la presse s’inscrit en droite ligne de vos préoccupations ; celles de faire de la presse guinéenne, une actrice majeure de la gouvernance dans le cadre de la refondation de l’Etat.
Le 03 mai de chaque année donne l’occasion de rendre hommage aux hommes de médias qui ont perdu leurs vies et ceux prennent des risques tous les jours dans l’exercice du leur métier pour le bonheur de la population.
Je voudrais, avec la permission de son Excellence Monsieur la Président, vous demander d’observer une minute de silence pour la mémoire de tous nos devanciers.
Dans le monde malheureusement, ils sont nombreux encore les journalistes qui croupissent dans les prisons, ou qui sont la cible de groupes armés dans les zones de conflits.
D’autres subissent encore des intimidations de la part de lobbies politiques avec comme seul crime commis, celui de vouloir informer. Heureusement qu’en Guinée, le CNRD a fait le pari de respecter et de faire respecter la liberté de la presse depuis le 5 septembre 2021.
Depuis cette date mémorable, aucun journaliste n’est inquiété, emprisonné, violenté ou brimé par les autorités en place au contraire, le Président de la transition ne cesse de vous exhorter à fouiller, fouiner, enquêter et dénoncer les travers sociaux, afin de promouvoir une gouvernance vertueuse dans notre pays.
Monsieur le Président de la Transition ;
Messieurs les représentants des Médias
Le thème de cette année porte sur « le journalisme sous l’emprise du numérique ».
L’évolution récente de notre société a engendré des mutations importantes dans le système mondial d’information et de communication, la Société de l’Information. De nouveaux canaux de communication ont vu le jour et s’imposent par la rapidité et la fiabilité des services.
En Guinée c’est le lieu et l’occasion de magnifier les progrès enregistrés par le gouvernement qui vient de franchir un pas important dans la bataille du numérique à travers la signature du contrat commercial pour la numérisation complète de l’éditeur public RTG, la modernisation la radio nationale FM, la modernisation et la densification du réseau de transport et de diffusion pour une couverture totale du territoire national en radio et en télévision, l’acquisition de deux (2) OB Vans de 12 caméras chacun pour les grands évènements nationaux, la construction d’une plateforme nationale pour la diffusion de la radio et de la télévision ouverte aux éditeurs publics et privés, plusieurs programmes de formations à l’Etranger et en Guinée aux métiers du numérique.
La nouvelle économie qui régit le monde actuel et à laquelle nous ne faisons pas exception, connait une nette évolution vers le numérique. Cependant, nous devons en faire un usage parcimonieux au regard de la manipulation dont il peut être porteur à travers les intox, les Fake news et la cyber criminalité.
Autant dire que le choix de ce thème pour célébrer la journée mondiale de la liberté de la presse est plein de signification pour les professionnels de l’Information et de la communication.
Il offre l’opportunité de poser la problématique de l’intelligence artificielle dans le journalisme, d’identifier les défis auxquels la presse est confrontée, et de projeter les solutions qui s’imposent. Car en dépit des progrès tangibles enregistrés dans le développement des médias en Guinée, force est de reconnaitre que les défis qui se dressent sur le chemin imposent des solutions.
C’est le cas, entre autres du parachèvement de la transition de l’analogique vers le numérique de la radio et de la télévision, de la finalisation de la convention collective de la presse portée par le syndicat dont je salue du haut de cette tribune pour sa persévérance.
C’est également le cas du recadrage de la dépénalisation des délits de presse afin que désormais, même à titre préventif, le journaliste ne soit plus privé de sa liberté pour délits de presse.
Mesdames et Messieurs de la presse
L’on peut déjà noter avec force détail, l’implication personnelle de Monsieur le Président de la Transition.
La mise à disposition d’une nouvelle maison de la presse, la subvention aux médias privés, la nomination de plusieurs journalistes à des hautes fonctions de l’administration.
Monsieur le Président, soyez-en vivement remercié.
C’est le lieu et l’occasion de saluer la promptitude des cadres de mon département et des associations de presse pour le sérieux qui a caractérisé l’organisation des présentes festivités et les innovations apportées.
Il s’agit de l’organisation d’un concours entre étudiants sur le reportage, des masters class dans les universités, et surtout de la mise à disposition de stands sur fond de portes ouvertes sur les entreprises de presse.
Monsieur le Président du CNRD, Président de la Transition ;
Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement,
Votre présence massive à la célébration de cette journée nationale est pour nous le témoignage de votre engagement à accompagner les medias nationaux dans l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Je reste convaincue que les efforts fournis par le gouvernement et ses partenaires au développement, dont je salue de passage la promptitude et l’efficacité, serviront à qualifier davantage la liberté de la presse et son exercice en Guinée.
C’est pourquoi, j’invite les medias à faire preuve de professionnalisme et de responsabilité dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information.
Ne perdons pas de vue que tous, nous avons une responsabilité envers notre pays : celle de le protéger et de protéger son unité.
Nous ne devons sous aucun prétexte, sous aucune pression, sous aucun intérêt personnel, déroger aux obligations et ce, dans le strict respect de l’éthique et de la déontologie.
Une voix plus autorisée que la mienne leur témoignera la gratitude du gouvernement et de tout le peuple de Guinée.
Mes pensées vont à tous ces journalistes et techniciens en état d’invalidité momentanée ou permanente pour l’exercice du métier. Toutes mes prières les accompagnent.
Vive la liberté de la presse, vive la responsabilité.
Bonne journée à toutes et à tous