Six mois après sa prise de fonction dans la sous-préfecture de Bossou, le sous-préfet Aboubacar Keita a accordé une interview à votre quotidien en ligne LolaPlus. Il en a profité pour parler des avancées significatives des projets lancés ainsi que des difficultés auxquelles la commune de convergence Bossou est confrontée.
La sous-préfecture de Bossou est l’une des huit sous-préfectures de la préfecture de Lola. Elle est située à 18 kilomètres de la commune urbaine de Lola et à 7 kilomètres de la frontière Libérienne.
Selon Aboubacar Kéita, depuis sa prise de fonction, plusieurs projets ont été réalisés sous le patronage de l’UNICEF : vaccinations, enregistrement des naissances, dépistage des enfants mal nourris, administration de la vitamine A, lutte contre l’excision et le mariage précoce. Les problèmes dans certains districts comme Seringbara, Gbènèmou ont trouvés solution avec les présidents de districts. Aujourd’hui la paix règne entre ces communautés.
Comme Bossou fait frontière avec le Libéria il y avait donc des problèmes internationaux. Ce qui a favorisé la paix, c’est que les 4 sous-préfectures Manons : Bounouma, Dieké ,Yalenzou et Bossou ont élaborés un pacte de non-agression avec les communautés du Liberia : personne ne doit héberger un ennemi. Les populations Manons des deux côtés de la frontière entretiennent des relations séculaires depuis des générations et se considèrent comme des frères. Le climat de paix qui existe entre le Liberia et la Guinée est au beau fixe.
La relation avec la côte d’ivoire est bonne. Le problème c’est quand des chasseurs Guinéens ou Ivoiriens vont chasser sur le territoire opposé. La loi est stricte : toute personne Guinéenne ou Ivoirienne appréhendée est soumise à la loi dans toute sa rigueur.
Pour les problèmes internes de Bossou, le sous-préfet s’accentuera sur la création d’un corridor pour les chimpanzés afin de pérenniser leurs vies, ainsi que le recasement des déguerpis de Séringbara et Nyon.
Les cinq collines de Bossou qui constituent l’habitat naturel des chimpanzés ainsi que les monts nimba sont classés comme patrimoine de l’humanité. Les paysans qui y cultivaient ont été déguerpis sans être accompagnés. Ils ont été envoyés sur des plaines et savanes qui ne sont pas riches en humus.
Il faudrait que ces paysans soient réinsérés par des coopératives dans l’élevage ou l’agriculture. Il serait utile d’aménager la plaine de Layba qui compte 70 hectares. L’aménagement de cette plaine avait déjà commencé, mais le pourcentage des travaux réalisés est très faible et d’ailleurs les travaux sont arrêtés depuis fort longtemps.
Lola, Aminata Massa Condé pour Lolaplus