En séjour privé dans sa ville natale, N’Zérékoré, le ministre de la santé, Colonel Rémy Lamah, a accordé au correspondant de LOLAPLUS un entretien exclusif.
M. le Ministre quel sentiment vous anime suite à votre nomination à la tête du Ministère de la Santé ?
Franchement j’ai été ému et surpris par cette nomination. Pour preuve le décret m’a trouvé en visite privée à N’zérékoré. Merci au bon Dieu d’abord et ensuite au chef de l’Etat qui, pour une seconde fois a renouvelé sa confiance en ma modeste personne. Par la même occasion, je dis également merci à ma famille, et à tous ceux et celles dont les prières ont contribué à l’avènement de cet évènement important.
Quelles sont les perspectives envisagées pour l’amélioration du système sanitaire en Guinée ?
L’un des projets phares du Président de la république, c’est comment améliorer notre système de santé. Et pour preuve, le budget de la santé est passé de 2,5% à 8%. Nous sommes conscients des nombreux défis qui nous interpellent face au système de santé. Beaucoup de choses sont déjà faites, il est question que nous continuons à améliorer, que nous continuons à former de façon permanente le personnel qui doit servir dans ces différentes structures. Continuer à respecter les règles d’hygiène et ce défi revient à chacun d’entre nous. Et vous de la communication et les communautés, nous sommes tous interpellés ensemble la main dans la main afin que nous fassions de notre système de santé un système de référence à l’instar des autres pays.
Quel est votre sentiment sur la visite du chef de l’Etat qui sera ici ce vendredi 15 novembre 2019.
C’est un sentiment de satisfaction quand j’apprends que le chef d’Etat arrive chez moi à N’zérékoré et que cela me trouve présent à N’zérékoré. Je ne peux que me réjouir et mettre les bouchées doubles afin que cette visite se passe dans les meilleures conditions. C’est pourquoi j’interpelle toute la population de N’zérékoré à se lever comme un seul homme pour montrer au Prof Alpha Condé qu’il reste et demeure le Chef de l’Etat. Et que le pouvoir c’est Dieu qui le donne, ça ne s’achète pas, c’est une question de destin. Et aujourd’hui c’est visible, ça se vit, ça se touche, c’est palpable les réalités aujourd’hui par rapport au développement engagés par le Pr. Alpha Condé dans nos différentes régions. Qu’on le veuille ou pas c’est des choses qui se touchent du doigt. Et demain nous allons lui réserver la grande surprise. La grande surprise c’est la mobilisation totale et parfaite de tous les villages car chacun veut venir lui revoir et lui réaffirmé son engagement vis-à-vis de son idéal de développement du pays en général et de la région forestière en particulier.
Quelle est votre position par rapport à un éventuel troisième mandat pour le Pr. Alpha Condé ?
Rectificatif ! Le Pr. Alpha Condé n’a jamais parlé de troisième mandat. C’est des gens qui lui prêtent cette intention. Il ne l’a jamais dit. Notre constitution est très claire là-dessus. Nulle part il est écrit un troisième mandat pour le chef de l’Etat. Et à ce que je sache, sauf erreur de ma part, le Pr. Alpha Condé n’a jamais dit, ‘’je veux faire un 3ème mandat’’. Mais il a demandé et là c’est le peuple même qui le demande, qu’on renouvelle la constitution pour des raisons que chacun de nous connait parce que l’actuelle constitution n’est pas l’émanation du peuple. Voilà pourquoi le peuple demande à ce qu’il soumette de nouveau cette nouvelle constitution à un référendum et moi je trouve cela normal. Il est aussi normal que les positions divergent. Certains disent NON, c’est leur droit, ceux qui disent OUI c’est aussi leur droit. Maintenant il nous revient de donner l’argumentaire à ceux-là qui sont contre afin qu’ils nous rejoignent et c’est ce qui est en train d’être fait.
Mais malheureusement, certains ont emprunté un chemin qui n’est pas du tout démocratique. Dès qu’il y a deux tendances, il est de règle qu’on aille au référendum. Et le référendum c’est au niveau des urnes. Chacun y entre sans passion, sans bousculade. Il dit clairement entre lui et sa conscience, voilà je dis OUI je mets OUI, je dis NON je mets NON. Pour moi en tout cas, c’est la seule voie qui permettra à l’opinion nationale et internationale de faire la part des choses.
Quel est votre mot de la fin
Je lance un message de paix à l’endroit des deux bords politiques, notamment la mouvance présidentielle et l’opposition ; ainsi que la société civile, la jeunesse, les femmes tout en les invitant à tirer les leçons des pays voisins qui ont connu la guerre ainsi que d’autres pays du continent africain. Il ne faudrait pas que pour des intérêts égoïstes et injustifiés que nous brulons ce pays qui est notre bien commun. Il faudrait que les gens comprennent, que nulle part ailleurs, on a appris qu’un pays s’est développé dans la guerre.
Nous vous remercions pour cette interview.
N’Zérékoré, Moussa Moise Camara pour Lolaplus.org
Tel : 627 29 34 13–666 69 64 08