La décision de la Mairie de N’Zérékoré portant interdiction des stationnements de véhicules sur les voies publiques semble ne pas être respectée. C’est en tout cas ce que nous avons constaté ce jeudi 25 mars.
Les propriétaires de gros porteurs et autres véhicules continuent de garer n’importe comment sur la route dans la ville de N’Zérékoré, capitale de la Forêt.
Les services de sécurité étaient censés d’y veiller afin de fluidifier la circulation et ainsi éviter ou limiter les cas d’accidents lié à ces stationnements illicites. Hélas !
Quelques transporteurs rencontrés sur place ont expliqué le non respect de cette décision par le manque d’aire de stationnement dans la commune urbaine de N’Zérékoré.
« Il faut qu’ils nous aident à avoir un lieu sûr de stationnement pour que cette décision soit respectée. Nous n’avons nulle part où garer nos véhicules pour le moment si ce n’est ici », a précisé un chauffeur de gros porteur SOUS couvert d’anonymat.
Même son de cloche chez le secrétaire général du syndicat des transporteurs de poids lourds à N’Zérékoré. Selon Souleymane Diallo, pour stationner sur les routes, une somme de 13.000.000gnf serait versée chaque mois à la Mairie de N’Zérékoré.
« Nous avons un contrat avec la Mairie de N‘Zérékoré. Tous les propriétaires de camions qui garent ici payent un billet. C’est cette recette qu’on donne à la mairie. D’un coup, on nous dit d’enlever ces véhicules ici alors qu’on n’a pas où garer, c’est compliqué. On leur a demandé un lieu où nous pouvons stationner mais impossible. Nous avons même été menacés par un pharmacien qui nous a dit que le maire a ordonné d’enlever ces camions ici. Nous lui avons dit que nous ne sommes pas au courant. Le président de l’union des transporteurs a aussi dit qu’il n’était pas au courant. Nous payons 13.000.000fg chaque fin de mois à la mairie. Nous sommes donc à l’écoute. S’il nous appelle on va discuter et il va nous donner un lieu où nous pourrions garer nos camions », a-t-il laissé entendre.
Le Maire de la commune urbaine, Moriba Albert Délamou, interrogé sur la situation a indiqué qu’ils sont à la phase de la sensibilisation afin de procéder à l’acte ce vendredi 26 mars 2021. « Nous sommes à la phase de sensibilisation d’abord. Ça rentre dans sa phase exécutoire demain (vendredi 26 mars 2021). Je ne veux pas aller à la hâte. Une équipe composée de la police, la routière, la CMIS, les syndicats. Ils sont entrain de sensibiliser depuis avant-hier », a précisé le maire Délamou.
Parlant du manque de stationnement pour ces véhicules comme argumentent des transporteurs, il déclare en ces termes : « Laissez-mois descendre demain sur le terrain et la suite on verra ».
Moussa Moïse Camara
