L’interdiction des prières surérogatoires au cours des 10 derniers jours de ramadan, a suscité des mécontentements et causé des troubles dans certaines villes du pays. 48 heures après ces faits, l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS) a donné sa version, après celle du secrétariat général des affaires étrangères.
C’était au cours d’une conférence de presse ce mercredi 05 mai 2021, au siège de l’Agence. A cet effet, les responsables ont fourni des explications aux médias, prouvant la “justesse” de cette décision.
« L’année dernière au moment où le ramadan survenait, on n’avait pas plus de dix préfectures en épidémie. L’épidémie était consacrée à Conakry et ses préfectures voisines. En ce moment comme on voulait arrêter très rapidement, les écoles étaient fermées et les mosquées aussi ont été fermées, on a pris beaucoup de mesures contraignantes. Dieu nous a aidé ces mesures de contraintes ont permis de baisser l’ampleur de la maladie. Vers novembre-décembre on était à un taux de positivité parmi les cas testés de 1 à 2%. C’est ainsi que le conseil scientifique en collaboration avec l’ANSS a proposé d’alléger », a rappelé le directeur général de l’ANSS.
Poursuivant, il a mis un accent sur un aspect : « ce n’est pas notre département qui organise les prières nocturnes, c’est le secrétariat général des affaires religieuses. Nous, on est appelé à préserver leur santé. À partir du mi-janvier, la deuxième vague de l’épidémie a commencé en Guinée et elle n’est pas finie. Actuellement on a un taux de positivité qui avoisine les 12 à 13% alors que l’année dernière au même moment on était de 1 à 2%. Deuxièmement, notre taux d’occupation qui était à 20% est montée à 53% et le taux d’occupation de la réanimation qui était à 10% est à 33%. On a des imams, des prêtres et des médecins qui sont morts de Coronavirus. On avait un à deux morts par mois, maintenant on est à 10 morts par semaine. L’ANSS est là pour prévenir des cas et empêcher que les citoyens ne meurent », a-t-il informé.
Sur le second aspect concernant la prière surérogatoire faite après la rupture, Dr Sakoba Keita a dit ceci : « La durée de nafila c’est 30 à une heure de temps. La prière nocturne que nous avons visée c’était la prière nocturne qui commence à zéro heure et la plus courte c’est à trois heures de temps. Donc le temps de contact est plus long. Le deuxième argument que nous avons trouvé très pertinent c’est que certains passent la nuit à la mosquée et ils ne sortent que le jour de la fête. Il suffit qu’il y ait un seul malade là-bas pour que tous les autres soient contaminés. Et ce sont les plus âgés qui le font. Sur le plan technique sanitaire, il ya des hauts risques de contamination », précise-t-il.
Sirani Diabaté