L’interdiction des prières nocturnes des dix derniers jours ne serait pas sans cause, selon le secrétaire général aux affaires religieuses. Aly Jamal Bangoura a apporté des précisions sur cette actualité ce mardi 04 mai 2021, dans l’émission “Le perroquet”, chez nos confrères de la radio Évasion.
Cette interdiction concerne toute l’étendue du territoire. Déjà, elle a commencé à créer assez de mécontentements dès après que le communiqué l’annonçant, soit rendu public, dans la soirée du lundi. Dans cette note, le secrétariat général, en collaboration avec l’ANSS, évoquent le risque de contamination lié aux regroupements dans les mosquées.
« En concertation avec l’Agence nationale de sécurité sanitaire, on a jugé utile de sauvegarder la vie humaine. Parce que la vie d’un être humain est sacrée comme l’est une prière, le jeûne… C’est pour cela que notre département en concertation avec les autorités de notre pays a décidé cela. »
Il a précisé ensuite :
« Le prophète Mohamed (PSL) n’a pas fait les prières là en groupe. Les prières collectives qu’il faisait, c’était après la prière de 20 heures. Il y a un Hadith qui dit qu’avec les 10 derniers jours, le prophète a dit qu’il se prépare conséquemment et il réveille sa famille, pour les prières nocturnes à domicile, mais pas à la mosquée. Donc les prières nocturnes, c’est à la maison », a-t-il tenté de justifier.
Suite à cette décision, des réactions ont été nombreuses. D’aucuns la qualifient de nulle de contenu et d’autres aussi parlent d’incohérence dans la démarche, notamment au niveau de la prière surérogatoire appelée “Nafila” après la rupture et ces prières nocturnes.
« La prière après 20h ne dure pas plusieurs heures. Alors que les prières nocturnes dure de 0 Heure à 4heures du matin. Alors la durée là est entre autre des facteurs de contamination du coronavirus », a affirmé Aly Jamal Bangoura.
Abdoul Condé.