L’interdiction de la coupe du bois par le Ministère de l’environnement, des eaux et forêts depuis le mois de juin dernier a pour conséquence le manque criard de bois sur le marché. A cet effet, les menuisiers ressentent durement ce manque.
Ce mercredi, notre reporter a fait un constat sur le terrain à Kaporo, Lambanyi et à la Cité Enco5.
Depuis l’annonce de cette décision ministérielle en Guinée, la crise se fait sentir sur le marché. Nombreux sont les menuisiers qui rencontrent d’énormes problèmes dans l’obtention de cette matière première. C’est le cas d’Aboubacar Tounkara menuisier de profession résidant à Lambanyi.
« A l’heure actuelle le bois coûte très cher. Difficilement même de voir le bois à l’heure actuelle le prix du chevron coute 30000Fg. Nous les menuisiers ont soufre ».
Baïlo Baldé est vendeur de bois à la cité Enco5 dans la commune de Ratoma. Selon lui, le manque de bois est bien normal à l’allure où vont les choses.
« Il y’a manquant de bois, mais ce manque-là est obligatoire. Parce que coupé le bois entraine des problèmes environnementaux. Donc le gouvernement doit fournir des efforts. Celui qui coupe un bois doit planter 2 bois. Parce que actuellement il y’a trop de chaleur ».
Pour cet autre menuisier, il traverse un moment très difficile avec cette interdiction. Alseny Bangoura affirme que les bois coutent très chers maintenant.
« Nous avons beaucoup de difficultés par rapport à cette interdiction, chaque année on interdit la coupe du bois. Et suite à cela ceux qui nous revendent du bois le fait avec un prix exorbitant, nos clients aussi pleurent et ne paient pas comme ça se doit. Nous sommes des pères de famille, nous avons des bouches à nourrir. Les madriers que nous utilisons sont en manque aujourd’hui. On revend des madriers à 1millions de nos franc »
D’autres par contre disent avoir fermés leur atelier de menuiserie par faute de manque et la cherté du bois dans les marchés. C’est le cas d’Abdoulaye Sow menuisier à Kaporo.
« Maintenant moi je ne travaille pas, non seulement y a un manque du bois, mais le peu qui est là coute chère. C’est pourquoi j’ai jugé nécessaire de fermer mon atelier pour le moment. »
Certains vendeurs du bois, interrogés hors micro ‘’ ont fait savoir qu’une planche se revend entre 75milles et 80milles Franc guinéen’’.
Vu les difficultés que traversent les ouvriers, Aboubacar Tounkara lance un appel à l’Etat
« Il faut que le gouvernement nous aide. Surtout avec le problème de planche car on souffre énormément. Et qu’il accepte de lever cette interdiction »
En attendant que la décision ne soit levée, le secteur de la menuiserie qui reste impacté devra encore prendre son mal en patience.
Amara Sylla