C’est un cinéma qui ne dit pas son nom qui se joue actuellement dans la capitale forestière. Pendant que nous sommes à la veille de la fête de Tabaski, des bœufs qui doivent forcément passer par des boucheries pour accomplir ce devoir musulman, qui est de sacrifier un animal, le plus souvent un mouton, dont un tiers doit être donné en charité à des nécessiteux, commencent à se révolter contre leurs bourreaux. C’est la première dans la cité forestière.
Ce samedi 10 août 2019, un bœuf s’est déchainé contre celui qui le tenait au grand marché de Nzérékoré. La scène est ridicule. C’est un jeune homme qui tenait la corde en main. L’animal s’est révolté contre son bourreau pendant que deux autres jeunes qui les suivaient par derrière cherchaient à les rattraper en vain. Le détenteur de la corde était tenue de courir au même rythme que le bœuf pour éviter que ce dernier ne parvienne à l’approcher et lui faire du mal. Au-delà de tout ça, il faut forcément tenir ferme la corde pour ne pas que l’animal change de direction et parvienne à faire du mal à d’autres citoyens, surtout que c’est au grand marché de Nzérékoré que tout cela se passait. Affaire à suivre !
Dans la journée d’hier vendredi 09 août 2019, deux autres bœufs ont fait les mêmes scénarios dans la cité. Un qui s’est déchainé en face du grand marché de Nzérékoré vers 7h, s’est retrouvé dans les bas fonds derrière l’hôpital. Au moment qu’on quittait les lieux, il n’y avait pas de suite favorable pour le rattraper. Un autre s’était révolté également au quartier Dorota dans la même journée. Il a fallu l’intervention de plusieurs citoyens pour le maitriser et mettre main sur lui au quartier Horoya.
La même scène s’est produite la nuit du jeudi 08 août 2019, où un bœuf avait pris la fuite vers 20h. C’est en face de l’école GLC que nous avons vu cinq jeunes en train de le poursuivre. Ce film n’a laissé aucun passager à la marge. Mêmes des motards garaient pour suivre le scénario. Cela n’a pas empêché l’animal de suivre droit son chemin qui se dirigeait vers le quartier Burkina à vive allure. Au moment où on quittait les lieux, ses bourreaux courraient derrière lui cherchant à le rattraper.
Il faut rappeler que cette fête de Tabaski appelée aussi Aïd el-Kebir est la plus importante des fêtes islamiques. Elle marque la fin du Hajj et commémore la volonté d’Ibrahim (Abraham) de sacrifier son fils. Ainsi que l’acceptation par son fils de ce commandement.
Une manière pour nous de souhaiter bonne fête à tous les fidèles musulmans.
De Nzérékoré, Jean Damaris pour LolaPlus.org
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