Ils sont au total 50 personnes dont 18 jeunes burkinabès interpellés dans la commune urbaine de N’Zérékoré et dans le village de Sondou, sous-préfecture de Nionsomoridou dans la préfecture de Beyla. Leur arrestation a eu lieu ce dimanche 27 octobre 2019, par les services de défense et de sécurité.
Selon le commandant par intérim du camp d’infanterie de Beyla, ces jeunes se sont fait passer pour des orpailleurs cependant certains d’entre eux, possédaient des antis balles.
« Ce sont des jeunes qui se sont fait passé pour des orpailleurs dans le village Sondou situé dans la sous-préfecture de Niossomoridou. Nous les avons découverts grâce au PA qui se trouve là-bas. Ils se font passé par des orpailleurs mais au fond ce n’est pas ça. Quand on a vérifié, on a trouvé que certains d’entre eux avaient des antis balles. Ils sont tous des burkinabés au nombre de 18. Quand j’ai demandé le maire il m’a dit qu’il n’en sait rien. C’est grâce aux citoyens que nous avons eu des informations sur ces personnes et qui ont été interpellées par les services de sécurités de la place », nous a confié le Colonel Bouramodou Ibrahima Keita, commandant par intérim du camp d’infanterie de Beyla.
Le gouverneur de la région administrative de Nzérékoré s’est dit inquiet par la présence de ces jeunes sans que l’autorité ne soit informée. Mohamed Ismaël Traoré a douté du fait que des jeunes étrangers possèdent des protections. ‘’ Quand on nous dit que ce sont des burkinabés, qui sont dans une localité soit disant que ce sont des orpailleurs, le maire de la localité ne les connait pas. Le sous-préfet et le préfet non plus. Et pire ils ont des amulettes, des ceintures antis balles. Ça veut dire qu’ils ont une mission’’, s’inquiète Mohamed Ismaël Traoré.
L’un des jeunes burkinabés que nous avons interrogé, nous a confié qu’ils sont en Guinée juste pour travailler dans les mines. Il a balayé d’un revers de main la possession des protections en leur sein.
« C’est mon boss qui m’a envoyé ici. Moi personnellement je suis en Guinée il y a juste une semaine. Ce sont les villageois qui nous ont employé à Sondou. Ils nous emploient et on gagne un peu auprès d’eux. Mais en ce qui concerne les protections antis balles, là je ne suis pas informé », s’est défendu Roméo Zongo.
Cependant si, à Beyla ce sont des burkinabés qui sont arrêtés, dans la commune urbaine de Nzérékoré, 32 autres jeunes guinéens ont été interpellés dans une cours au quartier Horoya ce dimanche 27 octobre 2019. Ces 32 jeunes détenus pour l’instant au commissariat central de la police de Nzérékoré, disent appartenir à la société QNET. Selon Moriba Albert Délamou, maire de la commune urbaine de Nzérékoré, ces jeunes étaient confinés dans une cour avant qu’il ne soit informé de leur présence par son chef de quartier.
Affaire à suivre…
Nzérékoré, Jean Damaris pour Lolaplus.org
Tél. 00224 666 47 10 11