Le moins que l’on puisse, les injonctions du ministre de la justice Charles Wright au procureur général d’engager ou de faire engager des poursuites contre des guinéens çà et là, commence à avoir un dégoût chez certains citoyens avertis.
De tel que certains parlent d’un droit reconnu par la loi au ministre, mais transformé en instrument de pression pour taire toutes les voix discordantes, les opposants, la presse, excusez du peu la liste est longue.
Nous venons de l’apprendre, le ministre Charles Wright qui avait instruit le procureur général, le 09 février 2023, de poursuivre les nommés Mohamed Mara et Lamine Guirassy, respectivement chroniqueur et directeur général du groupe Adafo média.
Contre toute attente a, dans un courrier informé l’opinion nationale et internationale du désistement de son action pénale, comme pour dire que les portes et fenêtres du tribunal sont fermées devant cette affaire.
Qu’est-ce qui a poussé le ministre de quitter le terrain juridique ? Est-ce que c’est une défaite connue à l’avance ? Puisque les praticiens du droit sont unanimes là-dessus, pour les délits de presse en République de Guinée, c’est la loi L02 sur la liberté de la presse qui est applicable et non le code pénal.
En tout cas, Mohamed Mara signe et persiste qu’il n’a ni diffamé et non plus injurié le ministre Alphonse Charles Wright. Mais plutôt a fait des révélations conformément à l’éthique et à la déontologie de son métier de journaliste.
En tout cas, beaucoup de guinéens commencent à comprendre le but des injonctions du ministre Charles de la justice. Pour le moment, Foniké Menguè, Billo Bah, Ibrahima Diallo, Kassory Fofana, Dr Mohamed Diané, Oyé Guilavogui et cie sont en prison…
Ousmane D Yansané