Les autorités, locales en compagnie du président de la chambre préfectorale du commerce se sont rendu au marché central de la commune urbaine de N’Zérékoré, après l’incendie. L’objectif était de faire un constat palpable, des réalités de la zone du drame.
« Nous sommes venus constater les réalités, suite à l’incendie survenu au grand marché de N’zérékoré. C’est un fait déplorable et que nous regrettons tous. Parce que, ça concerne la vie de nos populations. C’est pourquoi nous leur avons adressé la compassion des autorités régionales, préfectorales et communales, par rapport au pertes subies. Nous leur demandons de se calmer, de n’en vouloir à personne. Il faut être croyant », a expliqué Jean Smith Sandy, chef de cabinet au gouvernorat de N’Zérékoré.
Une opération de recensement des boutiques et magasins calcinés avec leur contenu, a été lancée par les autorités.
« Les enquêtes vont nous prouver l’origine de l’incendie. Ensuite, nous ferons face à l’évaluation des dégâts. Je demande aux différentes victimes d’être honnêtes et réalistes. L’argent, quand tu l’acquiers, dans l’honnêteté, il te réussit. Mais dans le mensonge, ça ne te réussit pas. Nous leur avons demandé de ne dire que ce qu’ils ont perdu et non de surévaluer, pensant qu’on va les rembourser. Nous ne disons pas que l’État ne va peut-être, pas les regarder, mais ils doivent connaître que c’est la volonté de Dieu qui s’est produite », poursuit monsieur Jean Smith.
« Je viens d’un voyage, il n’y a pas longtemps, et ce cas nous arrive. Je suis vraiment bouleversée. Je n’ai rien n’a dire, parce que tout ce que Dieu fait est bon. Nous allons tous retourner à la poussière… », exprime Suzanne Yalamo, sinistrée.
« Quand le feu est arrivé chez mes voisins, j’ai ouvert la porte pour évacuer les marchandises. Mais les voleurs sont venus tout prendre. Je ne pouvais rien faire en ce moment. Les voleurs étaient nombreux par tout… », regrette Ibrahima Kourouma.
Il n’y a pas eu de perte en vie humaine, mais environ 450 boutiques et magasins sont partis en fumée.
Construit depuis 1980, le grand marché de N’Zérékoré n’a jamais été retouché. Les commerçants s’y installent de façon anarchique. Ce qui fait que l’accès était quasi-inexistant. Les autorités envisagent de le reconstruire, afin de lui donner une nouvelle image.
Moussa Moïse Camara