Depuis l’incendie du candidat uninominal du RPG-Arc-en-ciel à Labé, dans la matinée d’hier lundi, les échauffourées ont repris entre jeunes manifestants et forces de l’ordre dans les quartiers Mosquées, Daka et Tata.
Dans la nuit de lundi à mardi, des commerces ont été vidés de leurs contenus et des populations dépouillées de leurs téléphones et argent, nous rapporte notre correspondant régional.
En cachette, Mamadou Dian Diallo, une des victimes, a impuissamment assisté à la déprédation de son commerce. «A 19 heures, j’ai fermé la boutique pour aller prendre mes ablutions afin de me rendre à la mosquée. C’est alors que j’ai vu des militaires et policiers venir défoncer ma boutique. Ils étaient armés comme s’ils allaient en guerre. Je ne pouvais même pas crier pour ne pas qu’ils sachent où je me trouvais. Ils ont tiré sur la porte pour y accéder. Je les ai vu décharger ma marchandise et la mettre dans leurs voitures. Tout ce qu’ils n’ont pas pu amener avec eux a été saccagé. Dieu merci qu’ils m’ont pas vu , sinon ils allaient me tuer comme ils ont tiré le jeune hier», a-t-il rapporté à notre correspondant.
Au-delà des boutiques, des citoyens ont signalé à LolaPlus que des téléphones et argents ont été emportés de leurs domiciles. « Hier nuit, ils sont venus trouver les portes qui étaient bien fermées. Ils ont défoncé la porte. Quand ils sont rentrés, ils ont menacé de nous tuer s’ils nous trouvaient dans la maison ce mardi. Notre vieux a été frappé comme un enfant. Toute la maison a été saccagée. Maintenant, comme ils nous ont promis de nous tuer aujourd’hui, nous allons chercher où aller parce que les gens que j’ai vus hier n’ont pas de pitié. Heureusement, ils n’ont pas vu mes enfants. Sinon, ils allaient les tuer », a raconté madame Maladho N’Diaye.
D’autres citoyens ont témoigné dans l’anonymat, faisant cas de vol de leurs téléphones et d’argent.
Jusqu’au moment où nous mettions en ligne cette dépêche dans l’après-midi de ce mardi, les échauffourées se poursuivaient entre jeunes manifestants et forces de l’ordre dans plusieurs quartiers de Labé. Les activités socioéconomiques restent toujours paralysées dans la ville.
Labé, Saifoulaye Diallo pour LolaPlus
