Quelques heures après l’incendie qui s’est déclaré dans le dépôt du carburant à Kaloum dans la capitale guinéenne la nuit dernière, la crise du carburant commence à se ressentir dans certaines villes de l’intérieur du pays, c’est le cas notamment à Labé. D’après le constat de notre correspondant régional, un litre de carburant se négocie entre 15 et 20.000fg par endroit. Les stations de service ont fermé leurs portes. Au niveau de marché noir, les vendeurs ont préféré garder leurs carburant au détriment des usagers ou vendre à un prix exorbitant.
« Il y’a une crise de carburant à Labé, quand je me suis réveillé ce matin on m’a vendu le litre à 15000GNF. S’il n’y a pas le carburant on ne pourra pas travailler. J’ai pu avoir les deux litres à 30.000GNF. Nous allons aussi augmenter le prix du transport »,a déclaré Mamoudou Diallo.
Voulant se rendre à l’université de Labé pour suivre les cours, Elhadj Mouctar Diallo est obligé de retourner à la maison pour faute de carburant.
« Ce matin quand je me suis réveillé, on m’a qu’il n’y a pas de carburant à Labé et je n’avais pas le carburant dans ma moto. J’ai sillonné beaucoup de stations-service mais je n’ai pas pu avoir. Donc, je suis obligé de rester à la maison. Si cette crise persiste nous allons chômer nos cours car le campus c’est à 22 km et on ne peut pas marcher à pied pour se rendre là-bas ».
Pour sa part, Mamadou Mouniny Diallo conducteur de moto taxi demande aux gérants de stations-service d’accepter de servir la population.
« Ils doivent aider la population de Labé en leur servant le carburant. Certains ont déjà garé leurs véhicules par manque de carburant. Ils n’ont qu’à nous vendre le carburant », a-t-il plaidé.
À noter que cet incendie a causé la mort d’une dizaine de personnes et plusieurs blessés. Et le bilan pourrait s’alourdir au fil du temps.
De Labé, Sadou Bella Barry pour Lolaplus
