Un grave incendie s’est déclaré dans la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 décembre 2021 dans un atelier de menuiserie situé au quartier Missiran, commune urbaine de Kankan. L’origine de cet incendie qui n’a pas fait de victime humaine, reste pour l’instant inconnue, mais d’importants dégâts matériels sont à déplorés, assure Fodé Keïta, premier responsable.
Encore sous le choc pour avoir presque tout perdu, il fait savoir que 5 machines, près de 400 bois et des meubles fabriqués ont été réduis en cendre.
« Ce sont nos voisins qui m’ont appelé à 4h du matin pour m’informer de l’incendie, mais il a eu lieu à 2h. Un hangar, cinq machines, une cinquantaine de meublés déjà finis, près de 400 madriers et autres matériels de travail sont partis en fumée. Pour l’instant, on ne connaît pas l’origine de cet incendie, parce que nous travaillons avec des groupes électrogènes et non avec EDG. Et, surtout au moment des faits, il n’y avait ni EDG encore moins nos groupes allumés. L’année dernière 20 madriers ont été réduits en cendres dans un incendie encore, donc, nous demandons aux autorités et aux bonnes volontés de nous aider » a-t-il dit.
Les responsables de la coopérative des menuisiers pour le développement de Kankan se sont rendus sur place pour sympathiser avec les victimes de cet incendie. Balla Traoré, président de la commission organisation de cette coopérative, s’est dit attristé et choqué de la situation.
« Nous sommes à Kankan pour tous les menuisiers de la ville, mais chaque année des ateliers sont victimes d’incendies et par la suite, on ne voit rien. Nous n’avons pas de moyens, vous-même vous avez vu le nombre de machines et de meubles calcinés ici, ce n’est pas facile d’acheter tout ça en un seul jour. Nous travaillons avec nos propres moyens, il n’y a personne pour nous aider. Nous sommes des pères de familles et c’est dans nos ateliers qu’on cherche le quotidien pour nos familles » a-t-il dit.
Selon ce responsable, l’unité d’incendie du service de la protection civile de Kankan a été jointe au téléphone pour intervenir rapidement, elle aurait fait savoir qu’elle n’interviendrait pas sous prétexte qu’elle n’a pas reçu l’autorité du commandant de l’unité. En tous cas, jusqu’au moment où nous quittions les lieux (12h GMT) les flammes et fumée régnaient en maître sur les lieux.
Mohamed Aly