Dans la nuit de mardi à mercredi, un incendie dévastateur a frappé l’école primaire privée Les Arc-en-Ciel, située dans le quartier Briqueterie de la commune urbaine de Kankan. Selon les premières informations, cet incendie, suspecté d’être d’origine criminelle, s’est déclaré vers 5 heures du matin ce mercredi 13 novembre 2024. Bien qu’aucune perte en vies humaines n’ait été signalée, les dossiers administratifs et scolaires de plus de 180 élèves ont été entièrement réduits en cendres.
Kankan: l’école primaire 2 octobre victime de cambriolage, 2 millions GNF emporté (directeur)
L’émotion était palpable parmi les responsables de l’établissement, bouleversés par cette tragédie qui survient en pleine année scolaire. Paul Labilé Bilivogui, censeur de l’école, explique comment il a appris la nouvelle : « Ce matin, nous avons été réveillés brusquement par un appel. C’est une autorité qui nous a informés que notre école était en feu. Nous nous sommes précipités sur place, mais en arrivant, les flammes avaient déjà tout ravagé. Nous avons trouvé deux bidons d’essence abandonnés sur le site, utilisés pour alimenter le feu. L’incendie a été si intense que tous les documents des élèves, les registres administratifs, les livres pédagogiques et plus de 80 manuels ont été réduits en cendres », a-t-il expliqué, visiblement ému.
Pour Paul Labilé Bilivogui, la reconstitution de ces dossiers est un défi majeur : « Ce sera très difficile de reconstituer les dossiers perdus, car même notre base de données a été détruite. Nous avons immédiatement contacté les autorités éducatives, qui sont venues constater les dégâts », a-t-il précisé.
Sur place, les responsables ont également pu observer les bidons d’essence utilisés dans cet incendie, un indice que le censeur juge révélateur : « Il ne s’agit pas de voleurs. Ce sont des criminels. Un voleur vient pour prendre de l’argent, mais ici, ils ont mis le feu pour tout détruire. Ce n’est pas l’argent qu’ils cherchaient, mais la volonté de nuire à l’école et à la formation de nos enfants. Brûler les dossiers scolaires, c’est porter atteinte à toute une génération. Au total, 185 élèves ont perdu leurs dossiers, y compris leurs extraits de naissance », a-t-il dénoncé, profondément choqué.
Depuis Kankan, Mohamed ALY pour Lolaplus.