A l’occasion de la conférence de presse tenue ce vendredi 1er juillet 2022 à la maison des journalistes sis à la minière , le ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle est revenu sur l’immersion gouvernementale à l’intérieur du pays. Alpha Bacar Barry a mis l’occasion à profit pour dénoncer la vétusté des infrastructures de formation technique et professionnelle en Guinée profonde.
« Dès notre arrivée en région forestière, on s’est rendu compte que malgré nos expériences diverses de connaissances de la Guinée, malgré le diagnostic très approfondi que chacun d’entre nous a pu mener dans son département sectoriel, nous ne connaissions pas beaucoup la Guinée. Ce que nous avons découvert pendant cette session d’immersion est inédit pour beaucoup d’entre nous, ça nous permet de rectifier certaines erreurs d’appréciation que nous avions faites qui est de penser qu’il y a une administration à l’intérieur du pays. Au-delà, nous avons des fonctionnaires que nous avons affectés dans les régions et nous avons oublié de transférer et les moyens et le personnel qualifié et aussi la qualification. Résultats des courses, nous avons des démembrements à l’intérieur du pays qui ne sont pas à 100% de leurs capacités », a-t-il martelé.
Poursuivant, Alpha Bacar Barry a fait savoir que les infrastructures sur place ne sont pas équipées.
« Pour ce qui est de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, les centres de formation professionnelle de proximité de Conakry jusqu’à N’Zérékoré n’ont pas été rénovés depuis une décennie, c’est pour dire dans quelles conditions nous avons trouvé ces infrastructures, les équipements et aussi les apprenants. Alors que l’enseignement technique c’est 30% de théorie et 70% de pratique. On a sur place trouvé des équipements en panne depuis près d’une décennie qui n’ont jamais été réparés, il y a aussi des écoles qui ont des équipements, des infrastructures, des élèves mais qui n’ont pas d’énergie pour faire fonctionner les équipements. Je parle notamment des écoles régionales d’arts et métiers qui sont de grosses infrastructures qui sont terminées depuis 2017 et qui n’ont jamais fonctionné. Il y’a aussi les centres d’apprentissage post primaire et secondaire qui sont des infrastructures aménagées pour nos compatriotes qui sont en situation d’abandon scolaire ou qui ne sont jamais allés à l’école mais qui ont envie d’apprendre un métier et s’insérer dans le tissu socioéconomique. Il y’a des préfectures dans lesquels ces écoles n’existent pas », a-t-il fait savoir.
Rédaction