La Guinée a connu le premier cas positif de coronavirus, en mars 2020, de la lignée B.1.5, venant de Europe, qui continue de faire des bilans. Cependant, face à l’apparition d’autres lignées, dénommées le “variant anglais” britannique et sud-africain, le chargé d’étude au département surveillance de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, single que le Comité stratégique de Riposte a instruit aux laboratoires le séquençage d’échantillons de COVID-19, avant d’aborder des mesures prises par la Guinée, au cours d’un entretien accordé à notre rédaction, ce dimanche 02 mai 2021.
Sory Condé souligne que les premiers travaux de séquençage ont été menés en janvier 2021 par l’institut national de santé publique et le laboratoire CERFIG. A cet effet, il précise que les résultats des échantillons analysés indiquaient la circulation de la ligne B.1.5 uniquement. « Donc pas de variant britannique ni anglais à cette époque identifiée à travers les échantillons analysés. En début avril, le Laboratoire des Fièvres Hémorragiques de Guinée (LFHG) a mené des travaux de séquençage qui, en plus du variant ancien, a détecté le variant britannique (B.1.1.7) mais à faible incidence (2/15) », explique-t-il.
Parlant des caractéristiques de ce variant, cet agent de l’ANSS évoque qu’il y a d’abord une plus grande transmissibilité. « D’après les données préliminaires, il n’y a pas de changement concernant la gravité de la maladie, mais il faut faire plus d’études ; d’après les données préliminaires, le variant ne devrait pas avoir d’incidence sur l’efficacité des vaccins approuvés ; il n’y a pas d’incidence sur le protocole en vigueur, mais il est nécessaire de mener plus d’études… », a détaillé le docteur Sory Condé.
Cependant, il précise que ce variant anglais existe en Guinée : « Les analyses de séquençage effectuées sur un certain nombre d’échantillons a mis en évidence le variant britannique, mais en faible incidence ! Les échantillons analysés ont été prélevés ici à Conakry », a-t-il martelé.
Le chargé d’étude au département programme de l’ANSS dit qu’il y a des dispositions prises par la Guinée, contre ce variant.
« Les voyageurs qui viennent de l’Angleterre ou qui y transitent sont systématiquement testés une fois à l’aéroport de Conakry, même s’ils disposent d’une attestation de test négatif avant leur départ. Cependant, ça n’a pas d’incidence ni sur le protocole thérapeutique, ni sur la vaccination. Le variant est sensible aux médicaments utilisés dans les centres de traitement et les vaccins en cours d’utilisation dans le pays », a édifié le docteur Sory Condé.
Sirani Diabaté.