Après le missionnaire de Joe Biden, cette fois-ci, c’est le président de la Commission de l’Union africaine (UA) Moussa Faki Mahamat qui est arrivé à Conakry ce dimanche. 90 jours après le coup de force qui a renversé le 5 septembre dernier le président Alpha Condé.
Ce balai de rencontres de la communauté internationale avec le chef de la junte, le colonel Mamadi Doumbouya, vise un seul objectif. Celui de mettre une pression sur le CNRD pour que celui-ci dévoile en fin, le chronogramme de cette transition et surtout la date de la tenue des prochaines élections.
Au sein de la classe politique mais aussi au niveau des acteurs de la société civile, l’attente de ce chronogramme est de plus en plus grandissante.
Joint au téléphone par notre rédaction ce lundi 06 décembre 2021, autour de cette question liée au chronogramme de la transition, le président du parti PRP et allié inconditionnel de l’UFDG de Cellou Dalein Diallo a dépeint un futur sombre pour la Guinée si la junte n’obtempère pas face aux recommandations de la communauté internationale.
« Il est clair que si la junte guinéenne ne déballe pas ce chronogramme de la transition, nous serons coupés du monde. Ceci dit, nous n’allons pas bénéficier des aides extérieures, on ne pourra pas non plus bénéficier des investissements étrangers parce qu’en aucun cas dans le monde une transition n’est égale à un ordre constitutionnel qui émane d’une élection présidentielle », souligne-t-il.
Poursuivant, Rafiou Sow a laissé entendre que « ces rencontres enchainées de la communauté internationale est une manière de mettre une pression sur la junte, afin qu’on connaisse enfin le chronogramme de la transition. Je pense que c’est une alerte répétée de la communauté internationale au CNRD. Et, je reste convaincu, ça tombera dans les bonnes oreilles », a-t-il espéré.
Léon KOLIE
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