La fédération guinéenne de roller sports a été créée en 2017. Jusque là, elle peine toujours à organiser un championnat proprement dit. Dans une exclusivité accordée à notre rédaction, Moussa Fofana, président de ladite fédération explique les maux dont souffrent le roller sports en Guinée. Il a notamment décliné les perspectives de cette discipline sportive cet été.
L’intégralité de cet entretien !
lolaplus.org : quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées depuis la crée de cette fédération ?
Moussa Fofana : la principale difficulté est d’ordre administratif. Surtout au niveau du ministère des sports. Le ministre sortant n’a pas du tout faciliter la tache à cette fédération, pourtant dynamique sur le terrain. Et cela s’explique, le fait que dans un premier temps, il y a un monsieur qui avait crée une fédération de patinage qui, dans son esprit, pense que cette fédération regroupe la fédération guinéenne de roller sports. Nous avons passé par tous les moyens pour faire comprendre au ministre (Bantama Sow) mais malheureusement, il n’a pas voulu comprendre. Malgré ces difficultés, on a été sur le terrain dans le cadre des compétitions africaine et internationale. La preuve, nous venons de renter de l’Italie, où on a pris part au congrès électif, le skate qui est l’organe dirigeant de toutes les fédérations nationales à travers le monde.
A Cote de cela, il y a des difficultés d’ordre financier. Non seulement, faire voyager les athlètes, les encadreurs. Mais aussi les équipements .
lolaplus.org : quelles sont vos perspectives cette année ?
Moussa Fofana : nos perspectives sont très importantes cette année. Parce que nous venons de bénéficier d’une confiance de notre organe dirigeant de l’Afrique. Il vient de nous placer la confiance en me nommant président de la zone Ouest Afrique. C’est-à-dire les 15 pays de l’Afrique de l’Ouest sont sous notre autorité. Du coup, nous devenons le vice président de skate Afrique. Aujourd’hui, nous sommes en train de travailler dans le sens de faire un plan d’action concernant ces 15 pays. Il faut organiser en Afrique de l’Ouest, ça c’est une priorité. Mais à coté de de ça, nous avons aussi une question de formation à laquelle nous tenons par rapport à nos athlètes qui sont en Guinée. Il faut inscrire en première ligne, la formation. Il faut se rendre à une compétition pour comprendre que le roller sports est toute une carrière.
Il faut aussi faire venir les experts pour les athlètes guinéens. Mais on est en train de préparer dans un contexte africain, la zone ouest-africain. Nous allons préparer un championnat en Guinée.
lolaplus.org : avez-vous organisé un championnat de roller sports en Guinée ?
Moussa Fofana :On voulait faire à Sangarédi, on a regroupé pas mal d’athlètes. Le ministre a envoyé une équipe pour dire que ça n’aura pas lieu, ça a été annulé. Depuis lors, on a préféré rester comme ça, participer aux compétitions sur plan africain.
Quels messages lancez-vous à l’endroit des autorités sportives pour vous accompagner ?
Moussa Fofana : je voudrais que l’autorité ait un regard responsable. Parce que, c’est un sport, c’est toute une carrière comme le foot, le basket, le handball… Donc, il faut que l’autorité accepte de nous accompagner. Parce que si on quitte ici, c’est la Guinée que nous représenterons. Donc, il est important que l’autorité donne un coup de pousse à cette nouvelle discipline pour être au même niveau que les autres pays.
lolaplus.org : votre fédération est-elle accompagnée par l’Etat ?
Moussa Fofana : l’Etat ne peut pas prendre notre fédération en charge parce qu’on est pas en partenariat. On est partenaire à l’Etat, lors qu’on a une délégation de pouvoir. Quand on a une délégation de pouvoir, l’Etat est obligé de nous accompagner. C’est une question de personne qui a fait qu’on a pas eu ça, quand le ministre sortant (Bantama Sow) était là.
Entretien réalisé par Kain Naboun TRAORE