La ‹‹ sexualité ››, reste un sujet tabou dans la plupart de nos sociétés. Selon un constat général mené par des jeunes filles leaders de Kankan, la ‘’sexualité’’ se trouve être un sujet moins débattu dans nos différentes entités humaines.
Pour Jean Bamba enseignant, cette affaire (sexualité) relève non seulement de la responsabilité des parents, mais aussi une question d’éducation et de culture.
‹‹ Ce problème a deux volets qu’il faut voir. Les parents qui n’ont pas eu la chance d’étudier qui trouvent cela comme un tabou. Pour eux, c’est très gênant d’en parler aux enfants et leur conception c’est quand ceux mêmes vont grandir, ils (enfants) le sauront. Au fur et à mesure, ils s’adapteront. Quand même j’en ai vue des parents qui sont intellectuels, et qui enseignent cela à leurs enfants et sans rien dissimuler et les dire comment ils doivent se comporter avec leurs amis. D’ailleurs, le plus souvent ce sont les amis qui embobinent leurs camarades dans l’affaire de sexualité. Le problème aussi est que, nos parents qui sont dans les villages sont en manque d’informations liées à ce projet. Sinon, ce n’est plus un tabou, il faut savoir expliquer aux enfants quand ils sont au seuil de la maturité. Plus l’enfant est informé, plus il saura prendre des précautions dans sa vie sexuelle ››, a-t-il confié.
Poursuivant, notre interlocuteur s’inscrit dans la logique de l’abstinence des jeunes filles.
‹‹ J’ai eu à causer avec certaines filles qui m’ont dit que leur mère a eu à les entretenir par rapport à tout ce qui est de la sexualité. Elle m’a dit qu’elle préférerait rester vierge jusqu’à son mariage. Vraiment j’apprécie ces filles qui agissent ainsi. Ce qui fait que certaines jeunes filles tombent enceinte, il y a l’influence de leurs amis qui prennent cela comme une civilisation. ››, a-t-il rajouté.
Comme ce professeur, Paul faya kourouma, parle du côté culturel de la ‹‹ sexualité ››.
‹‹ Ce sujet est un mythe. Jusqu’à présent les jeunes n’osent pas en parler entre eux car, ils ont hérité cette habitude de leurs parents. Sinon, la sexualité doit être expliquée à l’enfant dès le bas âge avant sa puberté mais ici en Afrique, selon les traditions c’est un sujet tabou. Les parents n’osent pas en parler et on a ce complexe. C’est ce qui poussent certains aux viols parce que c’est tellement entouré de mythe ce qui fait que l’enfant là où on le dit de ne pas regarder, il regarde et cette envie grandit de plus en lui, l’analyse autour de cela est que proprement l’éducation sexuelle n’est pas enseignée. Si l’éducation sexuelle est enseignée comme il faut, les générations futures sauront comment mener leur vie ››, a-t-il souhaité.
Kankan, Aminata KONE, pour lolaplus.org