A Conakry, la deuxième réunion du comité inter-parti s’est tenue ce lundi 05 août 2019. La CENI a rencontré l’ensemble des acteurs impliqués dans le processus électoral, pour échanger sur le choix de l’opérateur technique dans le cadre de la révision du fichier électorale. Au cours de cette rencontre, ils ont aussi étalé le mode de calcul de répartition des 5066 démembrements par structure.
A l’entame, Madame Touré Djenab, directrice du département fichier électoral à la CENI, a mis l’occasion à profit pour ressortir l’importance de ladite activité. Elle a ensuite soumis les propositions faites par son département aux parties prenantes.
« Nous venons soumettre à l’ensemble des acteurs du processus les options techniques que nous avons à l’interne. C’est pour informer et recueillir leurs avis. Cela nous permet aussi de revoir les inquiétudes faîtes par les acteurs du processus. Nous avons pris en compte les inquiétudes, les suggestions, et les propositions d’amélioration. Nous allons revenir aux acteurs après analyse de toutes ces propositions et nous allons voir comment amender les deux options que nous avons proposé », a-t-elle avancé.
En ce qui concernant le choix de l’opérateur technique en charge de la révision du fichier électoral, la CENI a fait deux propositions: le recrutement d’un opérateur technique au niveau local, ou laisser la tâche à la CENI de procéder à ladite activité à la place de l’opérateur. Cette proposition a été du coup rejeté par l’opposition républicaine qui douterait de la moralité de la CENI pour la mise en œuvre de l’activité.
« Aujourd’hui nous avons de plus en plus d’inquiétudes par rapport à ce processus. Quand nous étions à Kindia avec la CENI, il était question de recruter un opérateur international qui va s’occuper de la révision du fichier électoral et appliquer les recommandations de l’audite. Quel est l’expertise dont dispose les 17 commissaires de la CENI pour faire un travail de révision sur le terrain», s’interroge l’honorable Céllou DIALLO représentant de l’UFDG au comité inter-parti.
Pour sa part, Mory Saran SOUMAORO, le chargé des élections de la commission technique du RPG arc-en-ciel, a rappelé que le choix d’un opérateur international cause d’énormes dépenses à l’Etat. Pourtant, la mouvance veut aller vite aux élections.
‘’La mouvance veut aller aux élections législatives le plus rapide que possible conformément à la Loi. Pour le recrutement d’un opérateur international, il nous faut 170 jours. Mais celui du local ne demande que 150 jours. Si la CENI tient compte de ces mesures exceptionnelles, ça va nous permettre d’aller vite aux élections, parce qu’aujourd’hui tout le monde veut aller aux élections, pour que nous ayons des institutions légitimes et légales’’, propose monsieur Soumaoro.
La société civile quant à elle exige le respect du code électoral guinéen.
Conakry, Esther Camara pour Lolaplus.org