La rencontre entre Alhassane Dramane Ouattara et Laurent Gbagbo est une bonne source d’inspiration pour les responsables guinéens selon le politologue Moussa Samoura. Bien que les deux situations ne soient pas identiques, mais toute solution qui peut cultiver la paix dans un pays est un exemple à adapter. L’enseignant chercheur des sciences politiques invite les protagonistes de la vie politique guinéenne à imiter le cas ivoirien.
Pour l’analyste politique Moussa Samoura, l’initiative ivoirienne est la meilleure pour renforcer le tissu social dans une nation. Malgré la gravité de la situation entre Alhassane Ouattara et Laurent Gbagbo, la réconciliation n’est pas loin. La crise guinéenne est moins grave que cela. Moussa Samoura. « C’est vrai que cette rencontre pour la paix en Côte d’Ivoire nous on la souhaite tout de même. Le cas guinéen n’est pas aussi compliqué que le cas ivoirien c’est une question de volonté. Parce que nous, nous n’avons connu la guerre civile comme Côte d’Ivoire. C’est vrai qu’y a des victimes en Guinée, mais ce n’est pas comparable. » A précisé cet analyste.
Ce politologue estime que les menaces brandies par l’opposition n’intéressent pas la nation. Pour lui, c’est le pouvoir qui devrait faire le premier pas. « C’est vrai que chacun brandit des menaces de part et d’autres, mais je crois que le pays n’a pas besoin de ça. Le premier pas doit être fait par l’Etat, c’est l’Etat qui est le régulateur principal de la vie sociale. Et que le chef de l’Etat entant que père de la nation doit afficher, comme il l’a déjà fait avec une liberté des opposants. Il doit s’inscrire dans cette posture-là » a conseillé notre interlocuteur.
L’opposition quant à elle, doit opter pour des compromis et éviter une posture radicale. Moussa Samoura à nouveau
« L’opposition ne doit pas rester dans une posture radicale. L’opposition doit favoriser le dialogue, moi je me dis que si le président de la république a mis en place un cadre permanent de dialogue, c’est vrai il doit donner aussi du contenu à ce cadre-là c’est important. On doit savoir sur quelle base on part au dialogue. » A-t-il précisé.
Des questions restent encore posées sur comment et quand l’opposition et le pouvoir entendront raison, afin que règne la tranquillité en Guinée.
Amara Sylla
