L’ONG Amnesty International, a rendu public son dernier rapport le 01 octobre 2020. Ce document qui accuse des forces de défense et de sécurité d’être responsables des ”homicides” illégaux, est mis en cause par le gouvernement guinéen à travers le ministère de la sécurité et de la protection civile.
En conférence de presse conjointement animée hier par les ministres de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, de la justice et celui de la sécurité, il a été question de parler de la crise électorale et post-électorale durant une trentaine de minutes. Devant la presse, le ministre de la sécurité et de la protection civile, Damantang Camara n’a pas tardé à réagir au contenu de ce document publié par l’ONG Amnesty International.
« Il y a eu des actes très graves qui ont été posés. Mais les représentants de cette ONG se sont permis de répondre à une question posée par un journaliste, qu’il n’ont pas recueilli d’informations sur l’identité des forces de l’ordre qui ont été tuées. Malgré tout le tapage médiatique qui a été fait autour de ça et la gravité des faits, les représentants d’Amnesty n’ont eu aucune information sur les agents tués au niveau du train qui a été attaqué. Par contre, lorsqu’il s’agit de relayer des informations qui sont simplement des montages faussés, ces ONG se font le plaisir de les divulguer», a déploré le ministre Damantang.
D’ailleurs, le premier responsable du département de la sécurité, a rappelé que le gouvernement guinéen a été sous le coup de l’émotion quand les réseaux sociaux ont publié des images d’un enfant de 3 ans qui a reçu une balle dans la tête. Sur cette question précise, l’ancien porte-parole du gouvernement a décliné toute responsabilité de l’État guinéen.
« Quel est ce gouvernement qui est suffisamment criminel et irresponsable pour envoyer des agents pour aller tuer un enfant de 3 ans ? C’est pourquoi, j’insiste que la déclaration d’Amnesty est biaisée et de telles affirmations n’aident pas à aboutir à la manifestation de la vérité», lance-t-il avant de préciser que parmi toutes les personnes tuées lors des manifestations, le plus jeune avait 14 ans.
Albert Damantang Camara a demandé aux ONG de défense des droits Humains, à s’investir davantage dans les enquêtes afin d’éviter de relayer les informations non fondées.
Robert Mellano