Une vingtaine des journalistes ont bénéficié deux jours de formation sur le rôle et la responsabilité des médias pour une transition apaisée et réussie en Guinée.
Cette deuxième session de renforcement de capacité des hommes de médias, organisée par l’Alliance des Médias Pour les Droits Humains en Guinée, appuyée par l’UNESCO, s’est déroulée du 13 au 14 mars à Conakry, en présence du représentant du ministère de l’information et de la communication.
Dans son discours de circonstance, le président de l’AMDH Cheikou Baldé a souligné les grandes lignes et les motifs de cette rencontre d’échanges.
« Certains d’entre vous se souviennent encore qu’en Mars 2021, nous étions réunis dans cette même salle pour une session de renforcement de capacité des journalistes en couverture électorale au sortir du double scrutin mortifère qui avait plongé notre pays dans une crise sociopolitique très aigüe. Deux (2) ans après, notre ONG, l’ALLIANCE DES MEDIAS POUR LES DROITS HUMAINS EN GUINEE et son partenaire I’UNESCO, renouvellent cette expérience avec le présent atelier qui traite cette fois du «Rôle et de la Responsabilité des médias pour une transition apaisée et réussie en Guinée ». Le choix de ce thème, vous vous en doutez, n’est ni fortuit ni hasardeux au regard des réalités sociopolitiques que connait la guinée depuis le coup de force du 5 septembre 2021. Ces réalités sociopolitiques, à la fois complexes, controversées voire conflictuelles en raison de la pluralité des opinions et de la diversité des acteurs aux intérêts souvent divergents et contradictoires.
Dans un tel contexte, dans un tel climat que peuvent ou doivent faire les journalistes que nous sommes et les médias que nous représentons pour calmer les ardeurs des uns et des autres, prévenir la violence et promouvoir la paix et la cohésion sociale ? Toute une problématique. Le présent atelier tentera d’y apporter des réponses pratiques et réalistes.
C’est pourquoi des thèmes comme l’Ethique et la déontologie des journalistes, la responsabilité sociale des journalistes en période de crise sociopolitique, le libre accès aux sources d’informations sensibles et autre production d’émissions interactives citoyennes seront débattus au cours de
Cette rencontre d’échange et de partage. Pour les traiter, nous avons choisi des professionnels aguerris et reconnus dans le milieu dont l’expérience et l’expertise ne sont plus à démontrer.
Permettez-moi de dire que tout comme les religieux qui sont sollicités actuellement pour désamorcer la crise sociopolitique que traverse le pays, nous les femmes et les hommes des médias avons également notre mot à dire, notre partition à jouer pour construire une Guinée meilleure avec tous ses filles et fils », a indiqué Cheikou Baldé.
De son côté, Ibrahima Alpha Bah secrétaire général de la commission nationale guinéenne pour l’UNESCO a réitéré l’engagement de son institution pour accompagner les médias en Guinée
« J’espère que cet Atelier de formation qui démarre aujourd’hui, permettra aux participantes et participants d’être outillés à cette thématique afin de devenir des acteurs de premier plan de l’éducation à la citoyenneté pour une Guinée unie, prospère dans la paix et la cohésion nationale dans la diversité
L’engagement de l’UNESCO pour l’organisation d’un tel Atelier de Formation procède de la nécessité de conférer aux Médias le rôle d’avant-garde dans la promotion de l’éducation à la citoyenneté pour une Transition apaisée et réussie en Guinée »
À l’issue de cette session de formation, plusieurs recommandations ont été formulées par les participants, qui sont entre autres ;
-La réédition de ce genre d’initiative au bénéfice d’autres journalistes, particulièrement les débutants, ceux issus de radios rurales et communautaires -Encourager la spécialisation dans des secteurs précis, comme les droits humains : 1’amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes : Assainir la corporation par l’identification objective et transparente des journalistes professionnels; Diligenter l’adoption de la convention collective:
Garantir le libre exercice de la profession, en assurant la sécurité des journalistes et leur accès aux sources d’information non protégées par la sensibiliser les médias à plus de responsabilité dans le traitement de l’information.
Il faut également noter que cette session de formation a été clôturée par la remise des satisfécits aux participants.
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