L’irresponsabilité et l’impatriotisme des décideurs sont à l’origine de tous les maux de la Guinée.
Sinon, comment comprendre le caractère problématique et cauchemardesque que revêt le multipartisme, qui se veut un moyen de renforcement de la démocratie représentative ?
L’Etat a été à un moment donné laxiste et chancelant dans la gestion des partis politiques qui, pour la plupart ne contribuent en rien à la démocratisation du pays.
Durant des années, les partis politiques n’ont été soumis à aucun contrôle ni aucune vérification de conformité.
Malgré ma situation de Président d’un parti politique en attente de son agrément, je suis pour le ratissage intégral et systématique des partis politiques pour que désormais, tout soit conforme à la loi.
Autant il est inadmissible d’agréer un parti politique défaillant et non conforme à la loi, autant il est inacceptable de refuser l’agrément à un autre qui se serait conformé à la loi en vigueur.
L’espoir qui naît dans ce sens depuis le 05 septembre 2021 est actuellement en perte de vitesse. Pendant qu’on nous parle de bipartisme ou de la réduction du nombre de partis à 2 ou 3 blocs, le nombre de partis politiques agréés passe de 181 à 187 et celui des demandes passe de 30 à 300.
À cette allure, on est amené à se demander s’il y a une véritable volonté réelle et partagée au sujet de la gestion saine des partis politiques en Guinée.
Il faut que les autorités à travers la DNAPAE soient plus responsables, plus rigoureuses et plus sérieuses. Qu’on arrête d’octroyer des agréments de façon fantaisiste et clientéliste, qu’aucune demande d’agrément ne soit désormais reçue en attendant de savoir la suite qui sera donnée aux dossiers sur la table.
En ce qui concerne notre parti, nous avons hâte de recevoir une délégation de la DNAPAE pour pointer du doigt notre état d’organisation et de conformité à la charte des partis politiques.
Par ailleurs, il faut que l’Etat lui-même même ne répète pas les erreurs du passé en delivrant notre agrément, car notre patience n’est pas illimitée. Après deux années d’attente et de tractations, nous sommes désormais prêts à user de tous les moyens légaux pour obtenir ce que nous pensons être notre droit.
Dans tous les cas, ce n’est pas en privant indéfiniment les honnêtes citoyens de leurs droits qu’on réussira à faire de la justice la boussole de cette transition.
Courage et confiance en notre avenir politique.
Cheick Oumar TRAORÉ
Président du parti Upag les Patriotes.