Ils sont nombreux ces bacheliers qui ont rencontré des difficultés lors des opérations d’orientation. Selon le Directeur général de l’enseignement supérieur, ces soucis évoqués ont pour origine d’une part, l’incapacité de ces nouveaux étudiants à faire les choix.
Dans une explication assez détaillée, ce cadre du département de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a souligné que, l’orientation est basée sur un certain nombre de critères. Le premier critère est le choix de l’étudiant. Le deuxième est la capacité d’accueil dans le programme choisi. Le troisième, la performance du bachelier qui serait la moyenne obtenue par le candidat. Et enfin, la localisation de l’institution de formation.
«Il n’est pas dit que le premier choix de l’étudiant sera obligatoirement respecté. Parce que le premier choix, dépend des autres critères notamment la capacité d’accès et la performance du bachelier. La plateforme est conçue de telle manière que si pour un programme donné la capacité d’accueil définie par l’institution de formation est inférieure à la demande, on prend le nombre qui correspond à la demande. C’est pour cela que le ministère insiste pour que les bacheliers face le maximum de quinze choix pour que si l’intéressé n’est pas orienté à son premier choix, qu’on regarde le deuxième ainsi de suite», a martelé Prof Momo Bangoura.
Il révèle que certains bacheliers ont été toutefois favorisés : «ceux qui n’ont pas fait de choix ont été contactés individuellement par l’équipe technique pour qu’ils fassent des choix. Même avec ça, il est resté encore 220 bacheliers qui n’ont pas fait de choix. Ils ont été finalement orientés par le ministère de l’Enseignement Supérieur. On regarde l’institution la plus proche de leur lieu d’habitation et là où il y a de la place.»
Plus loin, M. Bangoura dira: «les bacheliers devraient partir en priorité dans les écoles techniques et professionnelles. Parce que, c’est la deuxième priorité de l’État après l’enseignement de base. On a beaucoup plus besoin des cadres moyens, ouvriers qualifiés que des cadres supérieurs dans les bureaux. Compte tenu du fait que la formation des instituteurs est une priorité pour l’État, il a décidé d’y orienter des bacheliers pour donner plus de valeur au métier d’instituteurs.»
La bonne nouvelle est qu’une bourse de 145 mille francs guinéens est octroyée à ceux qui fréquentent les ENI. Une prime supérieure à celle donnée dans les universités du pays. Dans ces institutions, les étudiants perçoivent 90 mille francs guinéens. «Tout ça pour les inciter à y aller…», a conclu le Directeur général de l’enseignement supérieur.
Abdoul Condé
