En Guinée, les violences post-scrutin avaient pris une allure inquiétante avec des actes de vandalisme, des pillages d’édifices, ainsi que des morts d’homme à Conakry et dans plusieurs autres villes du pays. Même s’il y a un calme précaire qui règne dans le pays depuis le début de la semaine, la situation demeure préoccupante pour le président de la Coordination Nationale des Organisations de Société Civile Guinéenne (CNOSCG).
« C’est une exigence aujourd’hui pour la société civile d’œuvrer pour la préservation de la paix dans ce pays. Nous obligeons et exigeons que M. Alpha Condé et ses partisans, M. Cellou Dalein Diallo et ses partisans et tous les dix candidats à cette élection, s’adressent au peuple de Guinée, et particulièrement à leurs militants, pour qu’ils arrêtent la violence. C’est un discours qui est urgent aujourd’hui, même s’ils ont été trichés, comme le pensent d’autres. Aucune élection n’est parfaite. Mais il faut changer votre capacité de documenter les cas de fraudes dont vous avez été victimes pour avoir raison », a plaidé le président du CNOSCG.
Plus loin, Dr Dansa Kououma dira : « il est inconcevable de mettre les gens dans les rues, pour que les malinkés et les soussous s’affrontent ou encore les peulhs et forestiers. Nous sommes dans une situation de conflits ethniques visibles et ouverts. Que nos politiques sachent que, lorsqu’un parti est complice de ces genres de conflits, il peut perdre même son droit d’éligibilité. Parce que l’opposition entre les communautés d’un pays peut engendrer la guerre civile. Pourtant, aucun projet de société ne peut justifier la guerre civile dans un pays.»
Le souhait le plus ardent de Dansa, est que les leaders politiques tiennent désormais des discours responsables afin que s’arrête la violence et que les voies de recours légales pour le règlement du contentieux électoral soient privilégiées.
Robert Mellano
