Les employés du site de Filbohal dans la préfecture de Télimélé, ont du mal à discuter avec les responsables de l’entreprise. Pour eux ces responsables n’arrivent pas à respecter leurs engagements. Réunis en syndicat, ces travailleurs disent de ne plus pouvoir continuer dans ces conditions. Ils dénoncent les salaires, indemnités de transport et de logements jugés très bas. Autre chose, les conducteurs se voient virés et remplacés par les Chinois.
‹‹ C’est depuis le 14 décembre 2020, que cette grève a commencé et jusqu’au jour d’aujourd’hui, on a du mal à trouver solution à nos problèmes. Nous avons interpellé les autorités à tous les niveaux, tapé à toutes les portes, mais jusqu’à présent, le problème traîne ››, dénonce Mamady DIAKITÉ, 2ème Secrétaire de la délégation syndicale de CDM Chine.
Plus loin, cet invité des GG, de ce mardi, est revenu sur la base de contrat qui les lie depuis l’installation de la société dans cette zone à nos jours.
‹‹ Au début, on travaillait avec cette société sans contrat. Il n’y avait pas de repos dans le travail. Donc on travaillait avec assez de difficultés dans cette entreprise. Du coup, on a constaté qu’il y a une violation du code de travail et celle de la convention mine et carrière. En plus, les travailleurs n’étaient pas catégorisés. Quand on a constaté ces différentes violations, les manifestations ont commencé. Comme il y avait tellement de problèmes à l’interne, on s’est donc réuni pour attirer l’attention de la Direction sur l’amélioration de nos conditions de travail. Mais ils n’ont pas compris. C’est donc pourquoi au mois de novembre 2018, tous les employés ont arrêté brusquement le travail sans préavis. A l’issue de cette grève, nous sommes parvenus à un protocole d’accord. Mais ces différents protocoles signés de 2018 à 2020, souffrent d’application ››, a-t-il rappelé.
Sur les mêmes ondes, Mamadou Aliou DIALLO, Inspecteur Régional de Travail de Kindia, a confirmé ces faits relatés par ce syndicat. .
‹‹ On a toujours œuvré pour un jugement social. Mais la Direction, à chaque fois qu’on vient vers elle, ne nous comprend pas. On est au 7ème accord, mais pas de suite favorable ››, a-t-iltémoigné.
Faya M’bella LENO
