Évêque du diocèse de Kankan depuis 2013, Mgr Emmanuel Félémou semble être destiné à l’élévation. Fils d’un ancien combattant, sa foi s’est construite auprès de son père, de l’église et de l’école catholique. Portrait !
Au fil des années, Emmanuel Félémou a gravi les échelons. Rien d’étonnant. En effet, servir Dieu a toujours été la vocation de l’enfant de Goueké (préfecture de N’Zérékoré). « Ma vocation n’est pas étonnante…Mon père était un homme de pensée très religieuse », explique le religieux.
C’est son père qui lui montre le chemin de l’église. Celui-ci – du nom de Mathieu Félémou –, de retour de la guerre d’indépendance d’Algérie, a été utilisé par les missionnaires européens dans la propagation de la foi chrétienne en Guinée-Forestière. « Il a été appelé par des missionnaires pour les aider à enseigner la religion », raconte son fils.
Pour le petit Félémou, l’instruction se fait d’abord à l’école primaire de Gouecké, de 1966 à 1973. Son certificat d’études primaires obtenu, il est allé à Kindia où il a fait son collège et son lycée. Le baccalauréat obtenu avec brio au lycée Samoa, le jeune Emmanuel Félémou s’en va en Côte d’Ivoire, à Abidjan, où il obtient en 1989 un baccalauréat en théologie et en philosophie. A la fin de ces études théologiques, Emmanuel Félémou est ordonné prêtre en Côte d’Ivoire. Il décide quand même de rentrer au pays. Après quelques années en Guinée, il repart en 1994 en Côte d’Ivoire pour un Master en théologie à l’université catholique de Côte d’Ivoire. Mais il ne compte pas s’arrêter là. Et comme voulu, il soutient sa thèse doctorale en 2004 à Rome.
Professeur de plusieurs matières
Emmanuel Félémou a toujours voulu partager ses connaissances comme l’illustre son passage au centre religieux de Gouéké. De 1989 à 1992, il a enseigné le Latin, le Grec et la philosophie dans ce centre. Deux ans après, il sera ordonné curé de la paroisse de Gouéké, l’une des plus importantes de la préfecture. Depuis, il n’a cessé de progresser. Pourtant, ce ne sont pas les obstacles qui ont manqué. « Du point de vue économique, on était pauvre. Il fallait parfois couvrir de longues distances à pied, avec nos valises de fer qui pouvaient être salies par la boue », se souvient-il. L’autre moment difficile de sa vie qu’il n’oubliera jamais, c’est bien ce paludisme qui l’a secoué quand il avait entre 7 et 8 ans.
Kankan, Aminata Koné pour Lolaplus.org
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