Partout où les militaires prennent le pouvoir, ils piétinent certains droits fondamentaux. Du Mali au Burkina Faso, en passant par la Guinée, les médias traversent des moments difficiles lors de ces transitions.
Dans d’autres pays, la presse étrangère a été la première à subir le manque de transparence et la mauvaise volonté des hommes en uniforme. En ce qui concerne la situation en Guinée, le pire est arrivé. Dès le début, des signes de musèlement de la presse ont été observés par l’intimidation de certains. L’ennemi a adopté des stratégies allant dans le sens de réduire au silence les journalistes.
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Après avoir placé certains journalistes des grands médias du pays à des postes, la junte a commencé à dérouler son intention en s’appuyant sur la Haute autorité de la communication et l’Union des radios et télévisions libres de Guinée pour faire taire les médias. Les sites Guineematin, Inquisiteur et Mosaïque Guinée ont été restreints sans raison valable.
En décembre 2023, la junte a retiré les chaînes Djoma TV, Espace et Évasion Guinée des bouquets Canal+, entraînant la fermeture de FIM FM et le renvoie de plusieurs employés du groupe Hadafo Médias au chômage.
Concernant Djoma Médias, qui était déjà dans le viseur des militaires, depuis leur arrivée au pouvoir, en raison de la participation de son fondateur, Sylla Bill Gates, au gouvernement d’Alpha Condé et des soupçons de détournement de fonds qui planaient contre lui. L’autorité de régulation des postes et télécommunications dit avoir démantelé un réseau de connexion installé dans les locaux de l’entreprise, retirant également les talkie-walkie détenus par certains responsables de production.
Sékou Keïta