Selon le constat fait sur le terrain, les taxi-motards représentent de nos jours, un groupe socioprofessionnel et essentiellement constitué de jeunes à cause du chômage qui bat son plein dans certains pays africains dont le nôtre. Mais malheureusement, ces conducteurs de taxi-motos sont souvent manipulés par les politiques en période de campagne électorale. Pour limiter donc cette instrumentalisation parfois émaillée de violences , une équipe essentiellement composée de femmes, se donne pour tâche, de sensibiliser les acteurs de la société civile guinéenne et ceux politiques.
C’est une initiative du gouvernement guinéen et les agences des Nations Unies (UNFPA, OIM et PNUD), sur financement du Fonds des Nations pour la consolidation de la paix PBF. Un projet d’Appui à la Réduction de l’instrumentalisation et des violences politico-sociales des jeunes Taxi-motards. Après les acteurs de la société civile comme ceux du FNDC, du CNOSCG et les Commissariats centraux de Conakry, l’équipe pose désormais sa valise au sein des partis politiques. C’est dans ce sens qu’elle a été reçue ce lundi, 09 novembre 2020, par la formation politique de Dr Ousmane Doré, le MND, entendu par le Mouvement National pour le Développement.
« C’est une restitution que nous sommes en train de faire au sein des partis politiques, après la formation reçue avec le PNUD. Cette étape concerne l’encadrement et la sensibilisation des conducteurs de taxi-motos contre leur instrumentalisation par des leaders politiques au moment des campagnes électorales. Puisque, généralement, ce sont eux qui invitent ces jeunes conducteurs à faire les cortèges qui finissent mal parfois par l’interférence des rumeurs qui sont véhiculées généralement par ces jeunes d’un autre bord politique, d’un quartier à un autre, d’une commune à une autre, d’une préfecture à une autre. Alors, il est important de les sensibiliser, dire qu’ils ne doivent pas mettre le feu dans ce pays, mais plutôt comprendre qu’ils sont l’avenir de ce pays et donc nos relèves », a fait savoir Hadja Foulématou Diarra, animatrice dudit projet.
Pour le chargé à l’éducation civique et citoyenne du parti MND, c’est qu’un sentiment de satisfaction le fait de recevoir ces femmes dans leurs locaux. De telles initiatives dit-il, contribuent non seulement à redire la violence, mais consolident également la paix et le tissu social.
« Nous nous engageons à accompagner ces femmes afin qu’elles puissent atteindre leur objectif”. On aurait quand même souhaité voir cette mission ici avant les campagnes mais hélas. Mais comme il n’est jamais tard de mieux faire, nous saluons néanmoins l’initiative», a indiqué Djibril Diallo.
Cette mission a pour objectif, de conduire des sessions de plaidoyer à l’endroit des responsables des partis politiques et des leaders syndicaux par les filles/femmes leaders pour la prise en compte des dangers liés à l’instrumentalisation des conducteurs de taxi-motos. Selon ces femmes, après la zone spéciale de Conakry, ce projet touchera aussi des villes de l’intérieur, ont-elles précisé.
Robert Mellano, pour lolaplus.org